- DR11_087
- 5286
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 87
- Orig.ms. ACR, AH 70; D'A., T.D.28, n.420, pp.51-52.
- 1 ALUMNATS
1 COLLEGE DE NIMES
1 CURE
1 DECISIONS DU CHAPITRE
1 DISTINCTION
1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
1 EVEQUE
1 EXAMENS SCOLAIRES
1 MAITRES
1 OEUVRES DES VOCATIONS
1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
1 VACANCES
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BRUN, HENRI
2 DUMAZER, ALEXIS
2 GOUBIER, LOUIS-GUSTAVE
2 LEBRUN, CADET
2 LEONARD, VICTOR
2 MAYMIL, MARC
2 PICARD, FRANCOIS
2 SOLA, JEAN-PIERRE
3 AVEYRON, DEPARTEMENT
3 ESPEROU, L'
3 GARD, DEPARTEMENT
3 LOZERE, DEPARTEMENT
3 MONTPELLIER
3 NICE
3 POITIERS
3 VIGAN, LE
3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Nîmes, le 4 mai 1875.
- 4 may 1875
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Mon bien cher ami,
Je reçois votre bonne lettre du 2 mai. Je suis ravi de vous avoir été agréable, mais je tiens à vous dire que votre proposition pour le futur Chapitre contiendra l’expresse mention qu’on se sera exactement conformé à toutes les prescriptions fixées pour l’admission aux alumnats. Dans ces termes, vous aurez mon complet appui(1). Vous dirai-je que je trouve le P. Brun, avec une immense bonne volonté et un vrai savoir-faire, un peu insuffisant? Par exemple, les trois quarts des enfants du Vigan ont des natures plus distinguées que la sienne. Ce qui me fait souhaiter les deux alumnats au Vigan, c’est la possibilité des fréquents examens par les maîtres de l’Assomption. Ainsi, pendant les vacances à l’Espérou, j’espère avoir presque constamment un ou deux professeurs laïques. Celui de rhétorique, de seconde et de quatrième ont montré un admirable dévouement(2); au Vigan, il en sera de même. Le P. Emmanuel y va, moi j’y vais, et je crois leur avoir fait le bien que vous avez fait à Nice.
Reprenez le petit Lebrun au plus tôt par un autre(3). Le P. Picard vous a-t-il dit que l’évêque de Nice nous offre un alumnat dans un pays de vocations et de bon marché de vie impossible? Un alumnat tenu à l’Espérou par un curé de la Lozère(4) attirant les vocations de l’Aveyron, de la Lozère et des montagnes du Gard, offrirait un très grand avantage. C’est tout bâti pour 15 enfants. On les y garderait 6 mois d’été, et l’hiver on les ferait descendre au Vigan. Ce qui n’empêcherait pas de soigner l’idée de Poitiers; mais 1° de quelles Petites Soeurs voulez-vous parler(5)? 2° sur les 6.000 francs, combien pour nous? Avec trois ou quatre mille francs, on peut installer 50 alumnistes d’humanités à la Valette. Quant aux ressources, je crois pouvoir les trouver à Nîmes et à Montpellier. Qui donc sera avec le P. Alexis? Quant à Poitiers, j’y donne les mains, quand nous aurons des maîtres.
Adieu. L’heure presse.
E.D'ALZON.2. Ces professeurs sont dans l'ordre, en 1874-1875, Victor Léonard, Marc Maymil et Louis-Gustave Goubier (Registre du personnel du collège).
3. C'est le texte du ms. Sans doute faut-il comprendre : "et remplacez-le par un autre" ?
4. Allusion vraisemblablement à ce que Vincent de Paul lui a dit du curé de l'Espérou qui, voulant se reposer le reste de sa vie dans une communauté, a choisi pour cela l'Assomption...
5. On proposait aux Pères de l'Assomption dans le diocèse de Poitiers, un ancien château avec 6000 francs de rente à condition d'y entretenir 6 malades soignés par les Petites Soeurs (Vincent de Paul, 2 mai). - Qui sont les Petites Soeurs ? - Mais ce sont les Pernettes, répondra Vincent de Paul le 6 mai.