DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 81

Cher ami,

Préparez les alumnistes à partir jeudi(1). Ils arriveront ici par le train qui arrive à 3 h. 1/2. Le lendemain, ils monteront à l’Espérou pour s’installer. Si je le puis, j’y monterai pour la messe du samedi; sinon, nous ferons la cérémonie dimanche. Le P. Brun part demain pour l’Espérou, pour faire l’inventaire de ce qu’il y trouvera. Les Soeurs arriveront, je pense, jeudi matin à Nîmes; celles destinées à l’Espérou sont dans le ravissement.

Adieu et tout à vous.

E.D’ALZON.

Communiquez au P. Alexis. S’il pouvait devancer son monde, ce serait à merveille, à moins qu’ils ne prennent l’omnibus ou la diligence.

E.D'ALZON

1. C'est-à-dire le 29 avril. L'alumnat d'humanités de Nîmes déménage. Le P. Alexis écrira le 8 mai de l'Espérou au P. Picard : "Notre changement de domicile était nécessaire du point de vue de l'esprit à maintenir dans nos alumnats, esprit que le collège gâtait, surtout maintenant où les hautes classes n'ont plus d'autre mobile qu'un double bacc." Les alumnistes sont du même avis. Voici ce que l'un d'eux, Maxime Viallet, a écrit au même P. Picard dès le 3 mai : "Le R.P. Alexis désirait depuis assez longtemps trouver une maison dans laquelle nous serions plus chez nous qu'au collège. Nous avons dernièrement commencé à cette intention une neuvaine à saint Augustin. Dès les premiers jours le R.P. Alexis et le R.P. Emmanuel avaient décidé qu'on nous mettrait au Patronage. Il ne restait plus qu'à fixer le jour du déménagement lorsqu'ils décidèrent avec le T.R.P. d'Alzon qu'on nous enverrait au Vigan : à la Valette pendant l'hiver et à l'Espérou pendant l'été..." Ajoutons que les élèves de l'alumnat d'humanités avaient recommandé aux prières "de leurs frères de Notre-Dame des Châteaux, Nice, Arras et Le Vigan une grâce très importante [...] pour laquelle ils ont eux-mêmes commencé une neuvaine à saint Augustin, patron des humanistes chrétiens" (*L'Echo des Alumnats*, n°4, avril 1875, supplément).