- DR10_316
- 5108
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 316
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 422; D'A., T.D.30, n.435, p.245.
- 1 MALADIES
1 REMEDES
1 SYMPTOMES
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
2 PUYSEGUR, MADAME JEAN DE
3 NIMES - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Lavagnac, 11 oct[obre 18]74.
- 11 oct 1874
- Lavagnac
J’ai bien là ma lettre commencée à deux reprises, ma chère enfant, mais comme je n’en ai écrit qu’une page, vous pouvez dire que vous serez la première personne à qui j’écris. Enfin, j’ai de l’encre propre et je m’en sers pour vous dire que je n’ai pas trop souffert, mais que je suis hébété, que je dors la nuit quand mes dents le permettent, que je dors le jour peut-être encore plus. Je deviens une marmotte, même avant les froids.
Et vous, chère enfant, où en êtes-vous? Et Madame votre mère? Ici le temps est si beau que je vous le souhaiterais à Nîmes pour le plus prompt rétablissement de Madame votre mère. On avait envoyé à ma nièce un flacon de je ne sais quel poison contre les névralgies, j’en ai usé et je m’en trouve assez soulagé. Je vous en porterai, mais vous voyez que ma main ne peut tenir la plume et je m’arrête, parce que mes nerfs dansent beaucoup trop.
Adieu, ma fille. Croyez que si je ne vous en dis pas plus long, c’est parce que je ne le puis pas.
E.D’ALZON.
Mille choses à Augustine et à nos filles.
E.D'ALZON