- DR10_309
- 5100
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 309
- Orig.ms. ACR, AF 84; D'A., T.D.26, n.472, pp.61-63.
- 1 ALUMNATS
1 ANIMATION PAR LE SUPERIEUR
1 COLLEGE DE NIMES
1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
1 NOMINATIONS
1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SUPERIEUR
1 USINES
2 BACHELIER, EDOUARD
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BOUVY, EDMOND
2 BRUN, HENRI
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CATALDI, ANTONIO
2 CELLARIER, XAVIER
2 CLAUDE, FRERE
2 COURT, POSTULANT
2 DUMAZER, ALEXIS
2 GARNIER, AGNES-EUGENIE
2 GARNIER, MARTIN
2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
2 HALLUIN, HENRI
2 HARMEL, LEON
2 HUDRY, JACQUES
2 JASSIN, MARIE-AUGUSTIN
2 LAURENT, CHARLES
2 LUKOV, Luc
2 MARIAGE, ALFRED
2 MAUBON, JOSEPH
2 MENETRIER, ABBE
2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
2 NERMEL, EUGENE
2 NOEL, LEON
2 PINAUD, ALPHONSE
2 ROMANET, MICHEL
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 SAUVAGE, HENRI
2 SEGUR, GASTON DE
2 VICTOR, POSTULANT
3 ARRAS
3 BREBIS, LES
3 MEAUX
3 MONTPELLIER
3 NICE
3 ROME
3 SEDAN
3 VAL-DES-BOIS
3 VIGAN, LE - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, 20 sept[embre 18]74.
- 20 sep 1874
- Nîmes
Bien cher ami,
Je déplore comme vous la catastrophe du Val des bois(1). Harmel semblait le pressentir, quand il disait: « Vos applaudissements me font peur ».
On entre plus que vous ne pensez dans votre sentiment pour le noviciat, puisque les novices sont de plus en plus séparés. Ils ont tout à part (excepté quelquefois la chapelle): dortoir, étude, cour de récréation, réfectoire. Mais il est impossible, avec l’irritation du P. Hippolyte contre moi, de lui confier les novices dont il ne s’occupait presque plus depuis longtemps et dont il m’a demandé d’être déchargé. Mais ce qu’il y a de bon, c’est que ce que nous désirions, sans l’espérer, va se faire tout seul. Le P. Laurent se jette avec une telle impétuosité dans la direction de la maison que le P. Emmanuel en sera peu à peu déchargé. Or il aura, le P. Joseph parti, à créer les traditions de l’économat avec trois aides sous lui, à s’occuper des alumnats, et, à un moment donné, du noviciat. Alors je retire le P. Brun de Paris, je vous donne à la place Père Alexis, qui après un certain temps pourra être directeur du collège, le Père Emmanuel s’occupant du noviciat et des alumnats. Il a un vrai talent. Il prêche des instructions aux Dames de l’Assomption, qui en sont ravies. Vous voyez que l’on cherche d’entrer dans vos idées, mais il faut les moyens. De plus, ici, le collège nourrit le noviciat. Le P. Hippolyte ne le peut nourrir au Vigan avec un nombre restreint de novices, avec un externat qui rapporte 1.500 [francs], si, comme il le dit, il a 12 enfants externes à 15 francs, les trois religieux qui avec leurs messes fournissent à une partie de l’entretien. S’il en est ainsi, vous voyez qu’à moins de faire tomber la manne, il importe d’aller comme nous sommes pour le moment.
Quant au P. Pierre-Baptiste, franchement, puisqu’il n’était pas [à] Arras, comme vous le vouliez, mais à Brebis, je le croyais inutile. Or, il faut que le P. Halluin sente que, pour le P. Joseph, il est nécessaire de faire ce que nous voulons et non ce qu’il veut. Le P. Joseph fera la rentrée, puis ira aux Châteaux, puis sera à Arras fin octobre. Quant au P. Pierre-Baptiste, il faut qu’il voie un peu les Châteaux, puis sera à vos ordres pour aller à Nice(2). J’avoue que pour moi je ne comprends pas de désastre possible dans un mois, ou bien nous avons affaire à de bien pauvres gens.
Voilà le Frère Luc renvoyé; Frère Xavier, à qui nous ne voulons pas faire faire ses voeux et qui est parti avant-hier, nous l’avions gardé deux ans et demi et il venait de passer six semaines au Vigan, d’où je l’avais rappelé pour lui faire faire sa retraite; Frère Augustin-Marie, novice, a été remercié; Frère Edmond, de Meaux(3), me fait l’effet de ne pas revenir. Voyez à quoi nous sommes réduits. Je ne m’en plains pas, mais si en pareille situation le P. Halluin ne peut tenir quelques religieux, où en sommes-nous? Dans cette situation, la responsabilité m’est peu et très peu lourde. Il est bon de faire sentir à un supérieur qui constamment fait le contraire de ce qu’on lui demande, en tenant loin le religieux qui est chargé de la conscience de ses frères, [il est bon] d’écarter ce religieux dont ses frères ne profitent pas, pour faire sentir au supérieur que, quand un autre directeur des religieux reviendra, il devra laisser ce directeur là où c’était convenu. J’ai très positivement ordonné au Père Halluin de garder le Père Pierre-Baptiste, mais il a suivi son idée. Du reste, j’admire vos observations. Je n’ai écrit ce que j’ai écrit que pour rentrer dans vos vues. Je ne dis pas que le Père Halluin veuille mentir, mais il prend très souvent les choses à sa façon. Je vous dégage de toute responsabilité, mais tenez pour sûr que nous sommes à chercher à nous entendre et que nous réussirons peu au milieu d’une pénurie de sujets qui ne dépend pas de moi.
Je suis très content que Cataldi(4) vous ait fait une visite. Quant au cardinal, prenons patience. Sauvage ne pouvait aller à Montpellier, il s’y est obstiné. Mgr de Cabrières l’a fait directeur spirituel d’un externat qui a des internes, par affection pour l’Assomption. Sauvage, évincé de l’évêché, a refusé. Je trouve qu’il a bien fait. L’évêque de M[ontpellier] va se mettre dans de rudes embarras; c’est son affaire. Il promet de remettre le collège aux Jésuites, s’il réussit; s’il ne réussit pas, que devient Sauvage? En attendant, il fait venir des Dominicaines pour les basses classes. Externat 300 fr., externat payé 400 fr., demi-pensionnat 600 fr., internat 900 fr., les langues vivantes (aujourd’hui obligatoires) et la musique aux frais des parents. N’est-ce pas très sage?
Alphonse Pinaut, après trois crises épileptiques, est parti pour Rome, afin de se faire ordonner. Nous lui aurions donné un petit poste. Mais Mgr de Ségur prend les gens sans les voir. C’est un malheur. Nous avons reçu M. Ménétrier, dont nous sommes très contents. Le Victor du P. V[incent] de Paul se pose bien. Nous avons reçu des Châteaux deux charmants enfants, Mariage et le Sedanais, neveu d’une Assomptiade (Garnier)(5). Nous avons encore Court et Hudry, arrivés avant-hier; Court est novice, Hudry essaie. Postulants ou novices, nous avons ici Victor, Léon(6), Mé[né]trier, Claude, Court, Edouard, Michel. Faites-les nourrir au Vigan, où cependant nous avons le gros Frère Eugène. Frère Eugène a fait une escapade(7), puis est revenu. Faut-il la lui faire compter et le faire recommencer son noviciat?
Adieu. Soignez-vous, et bien vôtre.
E.D’ALZON.
On vous a demandé une réponse, parce qu’on croyait les pièces entre vos mains. Envoyez-les bientôt.
E.D'ALZON2. Avant d'être prêtre, le P. Joseph Maubon avait passé deux ans à l'orphelinat d'Arras (1868-1870). Il y revient pour y ouvrir un alumnat. Le P. Pierre-Baptiste, lui, a quitté Arras pour fonder l'alumnat de Nice.
3. Augustin-Marie, appelé ailleurs Marie-Augustin (Jassin); Edmond-Marie Bouvy.
4. Mgr Antonio Cataldi, camérier secret, fait partie du collège des maîtres des cérémonies pontificales (mais s'agit-il bien de lui ?).
5. Edmond Garnier est le neveu de Sr Agnès-Eugénie. Quant au Victor du P. Vincent de Paul, il est donc revenu (v. *Lettre* 5066).
6. Le ms. n'a pas de virgule après *Léon*, mais nous croyons que le P. d'Alzon a voulu désigner ici Léon Noël (v.*Lettre 5019), le prénom de Ménétrier n'étant jamais donné.
7. Voir *Lettre* 4925.