- DR10_282
- 5072
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 282
- Orig.ms. ACR, AD 1669; D'A., T.D.24, n.1186, pp.217-218.
- 1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 IMPOTS
1 MORT
1 PELERINAGES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 RETRAITE SPIRITUELLE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 LANGENIEUX, BENOIT-MARIE
2 LAURIERE, MARGUERITE-MARIE DE
3 AUTEUIL
3 BAGNERES-DE-BIGORRE
3 BETHARRAM
3 LOURDES
3 NIMES
3 PYRENEES
3 TARBES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 30 juillet 1874.
- 30 jul 1874
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Que je comprends, ma bien chère fille, toutes vos tristesses en voyant le départ d’un aussi grand nombre de Soeurs(1)! J’ai à subir une épreuve de ce genre en voyant un certain nombre de religieux nous quitter, mais non pas pour le ciel. Votre tristesse est plus profonde, mais a des consolations dans la pensée d’avoir préparé le bonheur éternel de quelques épouses de Notre-Seigneur. Tandis que lorsque je vois ces pauvres jeunes gens déserter la voie de la perfection, je me demande s’il n’y a pas de ma faute; ce qui ne console guère.
Après une indisposition peu grave, mais qui est un heureux prétexte, je vais partir pour les Pyrénées. J’irai à Bétharram faire une retraite, oubliée depuis longtemps. J’attendrai à Lourdes l’arrivée de la caravane de Nîmes, puis je reviendrai à ma façon. La proposition de M. Langénieux me semble très bonne, pourvu que vous soyez acceptée en principe et qu’on vous donne du temps. Je pourrai absolument être le 8 à Tarbes, si vous le désirez(2).
Mgr de Cabrières se plaignait, il y a quelques jours encore, de ce que vous ne lui aviez pas écrit. Je ne connais pas en ce moment de Congrégation qui se trouve dans le cas dont vous me parlez. Je prendrai des renseignements(3). Je ne suis pas encore très fort et je vous demande la permission de m’arrêter.
Adieu, ma chère fille. Bien vôtre en Notre-Seigneur.
E.D’ALZON.
Je pars de Nîmes le 5, mais je me dirigerai sur Bagnères de Bigorre. Peut-être ne serai-je à Tarbes que le 9.
E.D'ALZON2. Mère M.-Eugénie désire se rendre à Lourdes pour y parler avec le nouvel évêque de Tarbes, Mgr Langénieux "de la possibilité pour nous d'acheter un terrain près de la Grotte où il aurait pour fort agréable qu'un jour à venir nous eussions une maison pour les pèlerines" (27 juillet).
3. Mère M.-Eugénie avait demandé au P. d'Alzon s'il connaissait des communautés reconnues par le gouvernement ou possédant leurs immeubles à plusieurs. Le fisc se préparait, disait-elle, à s'en prendre à elles en les assimilant aux sociétés civiles (lettre du 28 juillet).