- DR10_171
- 4943
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 171
- Orig.ms. ACR, AL 46; D'A., T.D.34, n.45, pp.177-178.
- 1 ARMEE
1 PRESSE
1 SYMPATHIE
2 BARAGNON, MADAME AMELIE-NUMA
2 BARNOUIN, HENRI
2 BOYER, FERDINAND
2 GUIOT, JEAN-LOUIS
2 LARCY, ROGER DE
3 NIMES
3 NIMES, EGLISE SAINT-FRANCOIS DE SALES - A MONSIEUR NUMA BARAGNON
- BARAGNON_NUMA
- Nîmes, le 1er janvier 1874.
- 1 jan 1874
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Mon bien cher ami,
Bonne année! Je n’ai pas répondu immédiatement à votre aimable télégramme; je ne suis pas sous-secrétaire d’Etat, mais j’ai été bien touché de votre attention. Parlons peu, parlons bien. Vous et Larcy risquez de vous faire une très grosse affaire, si vous ne nous accordez pas au moins un régiment de cavalerie. J’entends dire que le Conseil municipal donnera sa démission et sera réélu comme acte d’hostilité envers le gouvernement, s’il n’a pas le régiment. Ceci est plus sérieux que les attaques de la Gazette, à qui vous me faites l’effet de préparer un martyre triomphal, qui lui vaudra un accroissement d’abonnés.
Vous savez que Boyer y est blâmé comme trop mou. Laissez-la mourir de sa belle mort. Rappelez-vous le temps où je voulais lui opposer une autre feuille, et c’est vous qui ne l’avez pas voulu. Mon opinion est que toute action à laquelle elle résistera fera sa fortune. Si vous ne considérez pas comme un échec d’être nommé ailleurs qu’à Nîmes, c’est bien; autrement, croyez-moi, puisqu’ils subsistent, ne les tuez pas, laissez-les dépérir. Vous rappelez-vous Guyot(1), le professeur d’anglais qui n’avait plus rien à dire, quand on ne le contredisait pas.
Adieu, cher ami. Mes hommages à M. de Saint-François(2). Mes tendresses à tout votre monde.
E.D’ALZON.
Pour Numa, avec un tendre souvenir pour ma cousine(3).
E.D'ALZON2. L'abbé Barnouin, curé de Saint-François de Sales à Nîmes.
3. Madame Baragnon.