- DR09_229
- 4573
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 229
- Orig.ms. ACR, AM 58; D'A., T.D.37, n.23, p.33.
- 1 AMITIE
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 DIVIN MAITRE
1 JEUDI SAINT
1 PIETE
1 PREDICATION
1 PURIFICATION
1 SAINTE COMMUNION
1 SAINTETE
1 SAMEDI SAINT
1 UNION A JESUS-CHRIST
1 VENDREDI SAINT - A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
- CHAUDORDY_ANGELINA
- Paris, le 26 mars 1872.
- 26 mar 1872
- Paris
- *Mademoiselle Angélina Chaudordy*
*rue Régale*
*Nîmes.*
Votre lettre m’a bien agréablement surpris, ma chère enfant, et, quoique je prêche deux fois par jour toute la semaine, je veux vous dire le plaisir que j’ai eu à voir votre écriture. Maintenant, que vous dirai-je, sinon que je prie beaucoup pour vous? Et puisque vous m’avouez enfin que vous vous sentez une certaine ardeur, laissez-moi vous dire que, le Vendredi saint, à la messe des présanctifiés, je vous offrirai à N.-S. comme une véritable victime. Cela vous étonne peut-être. Mais si vous m’avez autorisé à m’emparer de vous, que puis-je faire de mieux que de vous mettre tout entière entre les bras de notre divin Maître? Vous communierez, j’espère, le Jeudi saint; vous passerez un certain temps au tombeau, et, le Vendredi saint, de 9 h 1/2 à 10 h 1/2, vous aurez la bonté de prier en union avec moi, qui vous offrirai avec toute la ferveur dont je suis capable, pour que vous donniez à Dieu tout ce dont vous êtes capable aussi. Allons, ma chère Angélina, prenez donc votre parti de ne plus dire : »Il m’est impossible d’être une sainte ». Vous pouvez, vous devez le devenir, et, à mon retour, je vous promets d’y mettre très vigoureusement la main.
Adieu, ma bien chère enfant. Croyez à ma plus tendre affection de père.
E. D'ALZON.