- DR09_259
- 4503
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 259
- Orig.ms. ACR, AD 258; D'A., T.D.24, n.1111, pp.155-156.
- 1 CAREME
1 CHEMIN DE FER
1 COUVENT D'AUTEUIL
1 CREANCES A PAYER
1 CREDIT FONCIER
1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
1 MALADIES
1 MEDECIN
1 MORT
1 NOEL
1 PAQUES
1 PETITS SEMINAIRES
1 PROPRIETES FONCIERES
1 RECONNAISSANCE
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BARAGNON, MADAME MARIE-NUMA
2 CLASTRON, JULES
2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
2 MICHEL, MARIE-ROSE
2 MILLERET, EMMANUEL
2 MILLERET, LOUIS
2 ORENGO, GIUSEPPE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 PUECH, DOCTEUR
2 THIBON, LOUIS
3 MENDE
3 NICE
3 NIMES, EVECHE
3 VIGAN, LE - A LA MERE MARIE EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 26 décembre 1871.
- 26 dec 1871
- Nîmes
Je tenais à vous remercier immédiatement de votre bonne lettre, ma chère fille, j’en ai été empêché par la mort de l’abbé Thibon(1) et par tous les dérangements des fêtes de Noël. Pour étrennes je vous donne la certitude que Marie Michel sera à Nice pour Pâques. Si vous pouviez y aller au commencement du carême, nous nous y verrions pour une grosse affaire. M. Orengo m’offre le petit séminaire de la part de son évêque. J’ai répondu que je voulais voir; si vous y alliez, je verrais avec vous.
Vous ai-je écrit qu’avant trois mois je vous aurais compté 10.000 à 15.000 francs, et peut-être 25.000, si le Crédit foncier, comprenant que toute ma propriété du Vigan augmente très considérablement de valeur par le voisinage du chemin de fer, n’exige pas le solde d’une trop forte somme sur les 4 hectares de terrain, dont je viens d’être exproprié ou que je vais vendre comme terrain à bâtir?
Emmanuel(2) a été emmené par son père. Je trouve que c’est une imprudence. Il devait nous quitter pour Nice et non pour Mende, où, s’il a une maladie de poitrine, il ne se guérira pas à coup sûr; mais je l’aime encore mieux chez lui qu’ici, à cause de la responsabilité. J’espère que ce ne sera rien, et que les terreurs de M. Puech, qui ne sont point partagées par le médecin de Mende, n’auront pas de fondement ou du moins seront écartées.
Veuillez remercier celles de vos filles qui m’ont écrit d’Auteuil, mais plus particulièrement la Mère Marie-Thérèse. Je suis écrasé par la masse de lettres à répondre que j’ai là sur mon bureau et je veux que vous passiez avant les autres.
Adieu, ma chère fille. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Emmanuel Milleret de Brou, neveu de Mère Marie-Eugénie.