- DR09_137
- 4365
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 137
- Orig.ms. ACR, AD 1593; D'A., T.D.24, n.1100, pp.142-143.
- 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
1 CHATIMENT
1 CHEMIN DE FER
1 CREANCES A PAYER
1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
1 EPISCOPAT
1 EVECHES
1 FETE DE L'ASSOMPTION
1 MORT
1 NEUVAINE DE COMMUNIONS
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 PARLEMENT
1 POUVOIR TEMPOREL DU PAPE
1 PRES ET PRAIRIES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SOUFFRANCE
1 VENTES DE TERRAINS
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 VOLONTE DE DIEU
2 BLANC, JOSEPH-MARIE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
2 MICHEL, AINE
2 MICHEL, MARIE-ROSE
2 SAINT-GERMAIN, ANTOINETTE-MARIE DE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 THIERS, ADOLPHE
3 ARRE, RIVIERE
3 CARCASSONNE
3 FRANCE
3 MONTPELLIER
3 NIMES
3 PARIS
3 TOURS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Le Vigan, 25 juillet 1871.
- 25 jul 1871
- Le Vigan
Ma chère fille,
Comme vous, je ne désire pas que les novices arrivent par centaines, mais quelques douzaines ne nous feraient point de mal, surtout si nous les avons comme les deux derniers, l’un ayant fini ses études classiques, l’autre prêtre depuis quelque temps et homme de vrai bon sens et bon esprit.
Mgr Guibert, archevêque de Paris, sera très bon pour nous. Je le connais, et il a eu la bonté de parler très favorablement sur mon compte. Au point de vue des religieux, nous en obtiendrons beaucoup. On cherche, paraît-il, à mettre Mgr de La Bouillerie à Tours et M. de Cabrières à Carcassonne. Je m’y abonnerai avec joie, du moment qu’il doit être évêque, et, puisqu’il doit l’être, il le vaut mieux là qu’à Montpellier.
Madeleine de Saint-Germain vous écrit-elle? Mon opinion est qu’elle a besoin d’être amicalement soutenue. Elle comptait vous venir pour sa fête, à présent elle espère pour l’Assomption. Il faut la pousser doucement mais constamment. Je voudrais bien que Marie Michel vous arrivât aussi. J’ai la certitude morale que son père n’y mettra aucun obstacle. Ce sera une fille vraiment capable de gouverner, plus que bien d’autres que je vous ai procurées. J’ai dit ce matin la messe pour elle, pour qu’elle ait au plus tôt la robe violette.
M. Thiers ne peut faire que ce qu’il a fait(1). C’est le châtiment de la France de ne pas pouvoir supporter un autre maître. Je fais ces jours-ci, autant que je puis, des actes de résignation incomparable, comme dit saint François de Sales. Voici à quel sujet: Si le chemin de fer s’établit ici, dans celle de nos prairies à peu près positivement désignée, je ne puis plus habiter ma maison; mais alors je vais de l’autre côté de la rivière. Tous nos religieux m’y poussent assez. Le P. Hippolyte demande 80 francs le mètre. Je serais bien heureux si j’en avais le quart; ce serait 600.000 à 700.000 francs, y compris du terrain à vendre qu’on me laisserait. Mes dettes seraient payées et j’aurais pour bâtir. Faites faire une neuvaine à vos filles pour que la volonté de Dieu se fasse en cela comme en toutes choses.
Je suis heureux de savoir votre douleur diminuée. Moi, je ne vais pas merveilleusement; aussi je vais à Nîmes pour lire mon discours et immédiatement je retourne ici. Je prie bien pour vos filles parties pour le ciel. Hélas! ces morts ont leur côté douloureux, mais aussi leur côté utile.
Tout à vous, chère fille.
E.D'ALZON.