- DR08_478
- 4147
- DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 478
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 417; D'A., T.D.30, n.339, p.163.
- 1 AMITIE
1 COLERE
1 ELECTION
1 ENERGIE
1 EVEQUE
1 MORT
1 PATIENCE
1 PERFECTION
1 PRIERE DE DEMANDE
2 COULOMB, LOUISE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
3 NIMES - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Rome, 13 juillet [18]70.
- 13 jul 1870
- Rome
- *Mère Emmanuel-Marie de la Compassion.*
Eh! vous croyez peut-être que je sais si je pars? Ah! bien oui; après le vote de ce matin, qui sait? Ma fille, Dieu est bien bon de nous tenir ainsi le bec dans l’eau. Il nous fait pratiquer une admirable patience; nous la pratiquerons, ma fille, avec la perfection que je devrais avoir et qui ne m’a pas empêché de dire des choses très désagréables à quelques évêques qui le méritaient un peu.
Que va-t-on faire? Je sais bien, moi, ce que je ferais, mais il serait peut-être meilleur de se taire. Hélas! il faut en être capable. Maintenant qu’on a vu que les concessions n’aboutissaient à rien, va-t-on aller avec un peu plus de fermeté? Dieu le veuille! Vous avez très bien fait d’envoyer Soeur Marie de Saint-Jean chez l’évêque. Ces affaires de deuil, à Nîmes, me suffoquent et j’ai toujours eu le plus grand soin de ne pas m’y conformer. Que vous dirai-je sinon qu’il faut prier. Du reste, j’enverrai un télégramme, dès que quelque chose sera sûr.
Adieu, ma fille. Tout à vous. Priez pour moi et croyez à toute ma plus paternelle tendresse.
E.D'ALZON.