- DR08_267
- 3946
- DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 267
- Orig.ms. ACR, AD 1549; D'A., T.D.24, n.1056, pp.101-102.
- 1 AUTORITE PAPALE
1 COLERE
1 CONCILE DU VATICAN
1 CONGREGATIONS ROMAINES
1 CRITIQUES
1 HERESIE
1 PRIERE DE DEMANDE
1 SCANDALE
1 SIMPLICITE
1 TIEDEUR
2 BANNEVILLE, GASTON MORIN DE
2 COCHIN, AUGUSTIN
2 DARBOY, GEORGES
2 DARU, NAPOLEON
2 DUPANLOUP, FELIX
2 PIE IX
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 SAUVE, HENRI
3 LAVAL
3 ORLEANS
3 PARIS
3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
3 ROME, VILLA GRAZZIOLI - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Rome, 19 mars 1870.
- 19 mar 1870
- Rome
- *Madame la supérieure générale.*
Ma bien chère fille,
Veuillez m’excuser si je ne vous dis qu’un mot; je suis, non pas souffrant, mais très énervé. Le concile ne marche pas. Je ne puis que répéter ce que j’écris rue François Ier, le concile patauge dans le médiocre. Le Pape ne doit pas être content. On dit que Paris et Orléans se disputent. Est-ce vrai? Est- ce faux? Ah! vraiment je n’en sais rien. Aussi le plus important est de prier et de faire prier. M. Dupanloup a écrit contre l’ambassadeur à Cochin, qui a porté la lettre à Daru, qui a envoyé la lettre à Banneville, qui a montré sa lettre à Dup[anloup], qui a été dans ses petits souliers. Jugez des rapports entre la villa Grazioli et l’ambassade. Banneville est parti hier soir pour aller chercher des instructions. Qu’y a-t-il sous tout cela? La médiocrité des présidents, une hérésie, des scandales, et, à côté de la proclamation des droits du Pape, l’amoindrissement de la curia Romana. Elle ne grandit pas en considération; elle n’est pas mal, elle est nulle. Voilà ce que l’on répète. L’abbé Sauvé(1) crachant sur ses amis et les interrompant sans cesse reste seul pour défendre la curia. Oh! Romains, quand ne vous verrai-je plus! Voilà le cri quasi universel.
Si mon évêque part, par principe d’honneur je resterai comme son procureur, mais que ce sera dur! Mais j’ai tort peut-être, je vous scandalise. Je vous parle bien simplement. Ajoutons que l’on n’est pas toujours ainsi.
Adieu, ma fille. Je vous écrirai plus posément un autre jour.
E.D'ALZON.