- DR07_438
- 3727
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 438
- Orig.ms. ACR, AD 1529; D'A., T.D. 24, n. 1035, pp. 73-74.
- 1 AMITIE
1 BANQUET ANNUEL DES ANCIENS ELEVES
1 CHEMIN DE FER
1 CONFESSEUR
1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
1 MALADIES
1 RELIGIEUSES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 VOYAGES
2 ALLEMAND, LOUIS
2 DONEY, JEAN-MARIE
2 MANNING, HENRY-EDWARD
2 PICARD, FRANCOIS
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 THIBON, LOUIS
3 FREJUS
3 MONT CENIS
3 MONTAUBAN
3 NICE
3 NIMES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 24 octobre 1869.
- 24 oct 1869
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Ma chère fille,
Je vous renvoie le questionnaire de Mgr Manning. Je le trouve très bien fait et parfaitement dans les attributions d’un évêque, en tant qu’il s’agit des couvents de son diocèse. Quant aux questions des confesseurs, je serai ravi qu’elles soient tranchées dans votre sens, mais je n’ose l’espérer; il faudrait pour cela renverser trop de décisions des Congrégations romaines. Il n’y aurait qu’un moyen, ce serait de me faire nommer vicaire du général des Augustins pour ma Congrégation, avec le droit de gouverner les filles comme les gouvernent certains chefs d’ordre. Ceci est une grosse question, mais il me semble qu’il n’y a pas d’autre moyen de trancher les difficultés.
Je me sens si pris par le rhume que peut-être laisserai-je partir mon évêque et ne le suivrai-je qu’au bout de quelques jours. Je viens de l’écrire à l’évêque de Montauban, mais je n’affronterai pas les frimas du mont Cenis(1). On veut que je prenne un religieux avec moi, quand je me trouve avoir disposé de mon argent. Aussi, somme toute, je crois que j’attendrai d’être guéri pour partir et je partirai seul.
Le chemin de fer ne se hâte pas du tout de me faire ses propositions, et moi je ne suis pas du tout pressé de le voir venir. Je l’attends de façon à ce qu’il comprenne que j’entends être payé très considérablement.
Je viens à votre lettre de ce matin et je trouve que je ne puis y répondre. Ce matin, quand je l’ai reçue, je suis resté étendu deux heures sur mon fauteuil, incapable de bouger ni pieds ni pattes. Voilà pourquoi vous n’aurez pas une réponse demain matin. Si je ne vais pas mieux, et je le désire presque, je vous verrai à Nîmes(2), mais à condition que je serai moins hébété que ces jours-ci. Je redoute énormément le banquet des anciens élèves qui a lieu demain(3).
J’aurais pourtant bien des choses à vous dire. Les Augustins peuvent prendre, s’ils le veulent, une bien belle position; ils peuvent grouper autour d’eux bien des oeuvres, dont les autres sont dans l’impossibilité de s’occuper.
Adieu, ma bien chère fille. Ce me serait pourtant un bien gros chagrin de partir sans vous avoir vue. Mille fois à vous en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Il ne la verra pas à Nîmes mais à Nice où il passera la nuit du 2 au 3 novembre chez les Dames de l'Assomption.
3. Le banquet qui suivait la réunion générale des anciens élèves de l'Assomption eut bien lieu le 25 octobre. Nous n'avons plus les "quelques paroles empreintes de cet esprit noble et chrétien qui anime tous leurs actes et leurs pensées" par lesquelles Louis Allemand et le P. d'Alzon répondirent aux toasts qui y furent prononcés (Association des anciens élèves de l'Assomption, XXe année, p.8, Nîmes 1869). - Le P. Picard assistait au banquet.