- DR07_334
- 3619
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 334
- Orig.ms. ACR, AJ 209; D'A., T.D. 32, n. 209, pp. 188-189.
- 1 CONCILE DU VATICAN
1 HERITAGES
1 MISSION DE BULGARIE
1 OBLATES
1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
1 PROJETS D'UNION
1 SEVERITE
1 SOUCIS D'ARGENT
2 BRUNONI, PAOLO
2 JEAN, CUISINIER
2 PERNET, ETIENNE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PLUYM, ANTOINE-JOSEPH
2 SALZE, THERESE
2 SARRAN, VALERIE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 CONSTANTINOPLE
3 MANS, LE
3 PARIS - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Nîmes, le 21 juin 1869.
- 21 jun 1869
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Mon bien cher ami,
Je comprends vos incertitudes en face de mes nouvelles contradictoires; mais voici ce dont je suis très convaincu, c’est que nous devons ne pas nous décourager. L’argent viendra, n’en doutez pas, et les hommes aussi. Je compte sur une allocation de la Propagation de la foi pour le mois de novembre. Ce sera, j’espère, au moins un millier de francs, peut-être davantage. J’arrive de Paris, j’ai causé avec le P. Picard. Il est évident qu’il y aura des terrains à vendre avant peu et qu’il pourra vous compter une somme, mais quand? Mgr Pluym a passé vingt-quatre heures ici et je suis sûr qu’il vous sera favorable. Je vous enverrai la lettre que vous désirez(1); mais quand vous devrez aller à Constantinople, le pourrez-vous avant les vacances? Nous avons ici quelques Oblates plus capables que celles que vous avez, mais il faut les former. Cela vient peu à peu. Hélas! ici aussi, l’argent manque. Cependant j’espère qu’il viendra peu à peu. Nous cherchons à avoir des filles d’une classe un peu supérieure, je crois qu’elles viennent. Faites beaucoup prier. Il s’agirait d’avoir une Congrégation d’une quarantaine de personnes, que le P. Pernet nous ménage dans le diocèse du Mans et qui nous viendraient tout naturellement, avec un peu de bonne volonté. C’est une belle chose, parce que nous aurions là une mine de vocations du Nord. Quant aux religieux, un peu de patience encore. Il n’est pas impossible que nous puissions vous en fournir beaucoup plus que je n’avais pensé d’abord, mais il faut encore prier. Nous n’aurons probablement pas de révolution avant quelques mois, mais nous sommes plus malades que plusieurs ne pensent.
Préparez-vous des notes pour le concile? Il faudrait les préparer surtout en latin. Adieu et tout à vous.
E.D’ALZON.
Nous nous entendons sur l’affaire des Oblates. Tenez ferme Soeur Thérèse, et vous verrez que peu à peu les choses s’arrangeront. Je suis frappé du bon esprit des Soeurs et de leurs progrès en sainteté; la supérieure générale les y devance, c’est certain.
23 juin. Je reçois votre lettre du 12. Je ne reviens plus sur Soeur Thérèse. Parlez-lui de moi et dites-lui de ma part tout ce qui pourra l’apaiser, sauf que j’ai confiance en elle; mais il est inutile de dire que vous n’avez pas confiance. J’approuve toutes les postulantes que vous prendrez, mais il leur faudra toujours venir passer un certain temps en France. Quant au caractère de Soeur Valérie, je m’en rends parfaitement compte; les défauts de l’une n’excusent pas ceux de l’autre. Le P. Hippolyte est excessivement vexé de l’affaire du cuisinier qui lui a promis des millions et ne lui donne rien du tout. Ayez un peu patience. Vos demandes seraient mal reçues pour le quart d’heure.
Tout à vous.
E.D'ALZON.