DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 107

4 jul 1868 Nîmes PICARD François aa

La mort du Fr. Benjamin nous met dans un assez grand embarras. – Avez-vous des nouvelles d’Australie? – La supérieure a eu avec M. de Cabrières une correspondance qui m’attriste. – Le P. Vincent de Paul et le P. Laurent.

Informations générales
  • DR07_107
  • 3345
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 107
  • Orig.ms. ACR, AE 277; D'A., T.D. 25, n. 277, pp. 224-225.
Informations détaillées
  • 1 MISSION D'AUSTRALIE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BONNEFOY, BENJAMIN
    2 BRUN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CUSSE, RENE
    2 DARBOY, GEORGES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 VERON, PAUL
    3 FRANCE
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 4 juillet 1868.
  • 4 jul 1868
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

La mort du Fr. Benjamin nous met, en effet, dans un assez grand embarras. J’espère que nous pourrons nous en tirer avec les Oblates, dont nous donnerons au P. Galabert un supplément, quand il viendra en France. A cette époque, nous aurons bien des opérations à traiter, et je ne doute pas qu’avec un peu de bonne volonté nous ne venions à bout de lever quelques difficultés qui se présentent à mon esprit. Quant au Fr. Benjamin, tout en priant pour lui, j’ai la confiance qu’il est au ciel. C’est le premier de nos religieux mourant dans l’habit, Cardenne ne l’avait pas encore et Cusse avait dû le quitter.

Avez-vous des nouvelles d’Australie? Il y a quatre ou cinq mois que je n’ai rien ni du P. Brun, ni du P. Tissot. Sont-ils malades? Sont-ils morts? Ont-ils de mauvaises affaires?

La supérieure a eu avec l’abbé de Cabrières une correspondance qui m’attriste. C’est moi qui ai poussé ce bon abbé à écrire, précisément parce que je le trouvais dans les dispositions les plus amicales. Or les réponses sont devenues de moins en moins aimables. La dernière m’a été montrée hier, et ses paroles sont prises dans un sens tel que je l’ai engagé à ne plus écrire. On ne veut pas voir qu’il y a deux faits: celui qui a eu M. Véron pour moteur et où, grâces à Dieu, les torts étaient du côté de Virginie, et le fait général dont j’ai causé avec vous depuis longtemps déjà(1). En s’entendant, en remontant sans irritation par un effort commun à la source, on l’aurait découverte et l’on eût tout arrangé, ou du moins on eût supprimé tout ce que la faiblesse humaine permet de faire disparaître de mal ou d’imparfait. Mais si l’on a l’air de supposer que nos amis les plus dévoués, dans les renseignements qu’ils fournissent, font cause commune avec nos ennemis, on se crée à plaisir, sinon des adversaires, au moins des amis attristés très disposés à rester dans leur coin, quand leur action pourrait être utile.

Je suis tout disposé à laisser le P. V[incent] de P[aul] à Rome, mais avec quoi boucherons-nous le trou laissé vide par le P. Laurent? Mais nous traiterons ces questions, quand vous serez ici.

Adieu, cher ami. Cette lettre a été interrompue je ne sais combien de fois. Je veux la faire partir ce matin. Je vous embrasse de tout coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
N'avez-vous aucun novice en vue? Pensez-vous vendre les terrains?1. Voir notamment *Lettre* 2847.