- DR06_400
- 3160
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 400
- Orig.ms. ACR, AK 163; D'A., T.D. 33, n. 173, pp. 107-108.
- 1 AMOUR DU PAPE
1 CAUSE DE L'EGLISE
1 OBLATES
1 PRISONNIER
1 VOYAGES
1 ZOUAVES PONTIFICAUX
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 DALMIER, NATHALIE
2 FRANCOISE, SOEUR
2 GARIBALDI, GIUSEPPE
2 MELANIE, OBLATE
2 PIE IX
3 MARSEILLE
3 PARIS
3 ROME
3 VIGAN, LE - AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
- SAUGRAIN Hippolyte aa
- [Nîmes, le 9 novembre 1867](1).
- 9 nov 1867
- Nîmes
Mon cher ami,
Il faut des zouaves, des zouaves et encore des zouaves: 1° pour le Pape; 2° pour l’effet prodigieux produit par les enrôlements à Rome et à Paris. Leur départ est une victoire, donc enrôlez-en. L’important est le certificat sérieux des curés. Pas besoin de passe-port, pourvu qu’on ait un livret d’ouvrier pour Marseille. Vous avez bien fait de mettre le marché en main à Soeur Nathalie(2).
Il faut combiner les choses pour être le mercredi soir, ou le vendredi soir, ou au plus tard le samedi matin à Marseille. On part le jeudi dans la journée ou le samedi, à 10 heures du soir. Le P. V[incent] de P[aul] a eu un vilain temps; il a vu 1.500 prisonniers garibaldiens, parmi lesquels des Français(3). Vos deux jeunes gens m’ont laissé votre lettre, je ne les ai pas vus(4).
On cherche une place à l’Irlandaise(5). La Mère Emmanuel n’a pas répondu, parce qu’elle redoute les empiètements de Soeur Mélanie. Nous avons ici deux postulantes, que nous vous enverrons bientôt; elles travaillent beaucoup, sinon très bien. Nous attendons deux excellentes ouvrières, très instruites.
Adieu et envoyez des zouaves.
E.D'ALZON.2. C'est l'expression qu'a employée le P. Hippolyte à propos de Soeur Nathalie "passablement folle ces jours-ci".
3. La correspondance du P. Bailly, aumônier de zouaves, est très abondante. La curiosité, l'esprit d'observation et la vivacité du style de l'auteur en font des documents de valeur. La *Semaine religieuse de Nîmes* publia un bon nombre de ces lettres.
4. Deux volontaires du Vigan pour l'armée pontificale.
5. Dans sa lettre, le P. Hippolyte l'appelle l'Anglaise (il s'agit de Soeur Françoise), et il a dit qu'elle ne pouvait en aucune façon devenir Oblate.