DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 374

25 sep 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Installation des Oblates au pavillon du collège. – J’ai commandé votre paillasse. – Distribution des emplois.

Informations générales
  • DR06_374
  • 3133
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 374
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 104, pp. 120-121; QUENARD, pp. 82-83.
Informations détaillées
  • 1 CELLULE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 EMPLOIS
    1 OBLATES
    1 SUPERIEURE
    1 VOEU DU PLUS PARFAIT
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BALMELLE, COLOMBE
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 BOURRIER, MARIE DE LA PRESENTATION
    2 BRESSON, JUSTINE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 BRUN-VILLARET, FELICITE
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 COMPAND, ALEXANDRINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DALMIER, NATHALIE
    2 DAMENNE, LOUISE
    2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 FABRE, ROSALIE
    2 SALZE, THERESE
    2 SARRAN, VALERIE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, le 25 sept[embre 18]67.
  • 25 sep 1867
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère petite Mère,

Je suis bien sûr que vous n’avez pas au Vigan l’horrible tempête qui nous agite depuis hier soir. Je vous dis ceci pour vous consoler de ne pas être à Nîmes. Je reçus votre lettre hier matin, j’étais allé le 24 sept[embre], anniversaire d’un voeu que j’avais fait(1), avec Louise et fête de Notre-Dame de la Merci, dire la messe pour les Oblates, et bénir le pavillon où elles avaient couché la veille. Figurez-vous que, pour tout arranger, ces bonnes filles ont quitté leur appartement, du moins leur dortoir, et sont allées prendre celui que le P. V[incent] de P[aul] avait déclaré insoutenable. Comme il est planchéié, elles ont mis leurs paillasses par terre. Et il paraît qu’elles avaient très bien dormi.

J’ai commandé votre paillasse. Il faut me dire quelle est celle des Soeurs que vous voulez auprès de vous: Soeur Colombe ou Soeur M. des Anges ou Soeur Marguerite ou toute autre, à votre choix. Au second étage j’ai partagé les cellules: 1° Soeur Alexandrine, Soeur Félicité, Soeur Nathalie, si elle vient; 2° les trois Soeurs de la cuisine, Soeur Marie de la Présentation, Soeur Rosalie et Soeur Justine; dans une grande chambre: Soeur Thérèse, Soeur Louise, Soeur Augustine, Soeur Marie des Anges; dans le fameux dortoir: Soeur Valérie, Soeur Marguerite, Soeur Colombe, si vous ne la prenez pas auprès de vous. Il paraît que Soeur Valérie est allée faire une fois le marché, mais je préférerais le confier à une postulante sans costume; nous en avons une sous la main qui est cuisinière. Qu’en pensez-vous? Elle doit être capable, et en même temps le voile des Oblates ne paraîtra pas au marché.

Quant à l’organisation de la maison, voici ce que je propose: Supérieure locale: Soeur Thérèse, laquelle aidera à la cuisine de 11 heures à midi et de sept à 8 h. du soir; le reste du temps, [elle] exercera la surveillance pour aller et venir.

Cuisine: Soeur Marie de la Présentation, Soeur Rosalie et Soeur Justine.

Lingerie: Soeur Alexandrine et plus tard Soeur Nathalie, à moins que vous n’y préfériez Soeur Colombe. Dans tous les cas, pour les premiers jours Soeur Félicité aidera.

Infirmerie: Soeur Félicité.

Salle d’asile: Soeur Marie des Anges, formée par Soeur Marie de l’Annonciation.

Classe de neuvième: Soeur Augustine, aidée de Soeur Valérie ou de Soeur Louise.

Atelier: Soeur Marguerite présidera en l’absence de Soeur Thérèse; Soeur Louise coupera.

Dortoirs: du côté de la lingerie, Soeur Alexandrine, Soeur Nathalie, si elle y est, Soeur Colombe.

Grand dortoir: Soeur Valérie, Soeur Louise, Soeur Marguerite. Soeur Thérèse ira prêter main forte où ce sera nécessaire. Il est évident que le matin Soeur Marie des Anges pourra donner un coup de main au dortoir et même avant la messe. Soeur Justine pourrait également y aider.

Voilà dans tous les cas un cadre et je puis vous assurer qu’il n’y aura pas de temps à perdre et que vous serez obligée de les stimuler dans une certaine mesure. Je suis très convaincu que, quand la supérieure g[énéra]le aura à surveiller tout cela, elle aura fort à faire et qu’elle n’aura pas le temps de donner à ses scrupules autre chose qu’un acte de contrition conditionnel. Vous ai-je dit que Soeur Marie de Saint-Jean a choisi sa cellule?

Adieu, chère fille. Je suis un peu pressé et pourtant vous voyez que d’affaires nous avons à traiter. Mille fois vôtre, ma fille, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je ne me relis pas.1. Voici, venant du P. d'Alzon lui-même, la confirmation d'un voeu émis un 24 septembre. Ce 24 septembre doit être le 24 septembre 1861 et le voeu celui de perfection (voir *Lettre* 1672, n. 2).