- DR06_235
- 2984
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 235
- Orig.ms. ACR, AD 234; D'A., T.D. 23, n. 921, pp. 247-248.
- 1 AMOUR DIVIN
1 COLLEGE DE NIMES
1 ELEVES
1 MORT
1 OBLATES
1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
1 SAINTE COMMUNION
1 SAINTETE
1 TERREUR
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 ZELE APOSTOLIQUE
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 COMBIE, DAMES
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 LAURENT, CHARLES
2 MAURIN, GEORGES
2 PICARD, FRANCOIS
2 REGIS, EULALIE DE - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 9 avril 1867.
- 9 apr 1867
- Nîmes
Ma chère fille,
Je viens vous demander des prières pour Mlle de Régis, qui est atteinte mortellement. Sera-ce long? Je ne le pense pas. Je crois à une funeste rapidité dans le mal. Elle est admirablement résignée et fait la mort d’une vraie sainte. Elle n’a de terreurs qu’en pensant à l’infinie pureté de Dieu, mais elle les repousse par la communion et le sentiment que l’amour chasse toute crainte. Elle a toute sa tête et songe à tout. Depuis qu’elle ne peut plus s’occuper des Oblates de Nîmes, Marie Correnson s’y est donnée plus que jamais. Mais je réclame surtout vos prières pour trois jeunes philosophes qui vont nous quitter, cette année, et qui sont résolus à se faire religieux; un est résolu à se faire Assomptioniste, un autre est indécis, le troisième penche pour les Dominicains. Le P. Emmanuel, leur professeur, est convaincu qu’il les déterminera à nous venir; moi, je m’adresse à Dieu, je prie et fais prier.
Je ne puis comprendre le petit nombre de nos élèves avec la force des études et l’admirable esprit de l’ensemble de ces enfants. Des jours de semaine, on voit huit, dix communions. Les mauvais sont traqués par les bons. Les religieux prennent possession de la maison. Cela cause un certain dépit à quelques-uns, mais la transformation se fait d’une façon très heureuse. Réellement, le P. V[incent] de P[aul] est un homme de grande valeur(1); son frère, par certains cotés, en a, je crois, encore plus. Mais il nous faut absolument des vocations. Toutefois, je ne doute pas que si la fournée dont je vous parle, plus Georges Maurin, le neveu des dames Combié, nous arrivent, il n’y ait un précieux entraînement vers nous dans nos pays. Il faut donc beaucoup et beaucoup prier.
Je m’arrête et vous écrirai sur vous, avant peu. Mille fois vôtre, ma fille.
E.D'ALZON.