- DR06_217
- 2961
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 217
- Orig.ms. ACR, AD 1435; D'A., T.D. 23, n. 914, pp. 242-243.
- 1 AUMONIER
1 CONFESSEUR
1 CONSTITUTIONS DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 ECONOMAT
1 EXAMEN
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 CHAMBON, SIMON-CYPRIEN
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 PARIS
3 ROME - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 5 février [18]67.
- 5 feb 1867
- Nîmes
Soignez-vous donc, ma chère fille, vous qui me recommandez tant de me soigner(1). Prêchez-moi un peu d’exemple et ne vous tuez pas avant l’heure. Le P. V[incent] de P[aul] va vous arriver et vous expliquera bien des choses. Il sera probablement à Paris dimanche prochain(2).
Soeur M.-Gabrielle me talonne pour lui faire obtenir une économe. Elle voudrait aussi avoir un de nos Pères pour la confession, je ne demande pas mieux. Et, il y a peu de jours, M. Chambon ayant fait demander à Monseigneur 600 francs pour son aumônerie(3), je parlai avec une vigueur qui prouva ma disposition à lui voir les talons; mais Monseigneur voudrait le placer d’une certaine façon. Soeur M.-Gab[rielle] se plaint de ce que le niveau de la piété baisse. On s’affadit. Cela ne me surprend pas.
Croyez-moi, patientez pour votre approbation. Les animadversiones n’auront lieu d’être appliquées que lorsque les Constitutions devront être présentées, et vous n’en êtes pas là. On n’enverra rien de Rome, si vous ne pressez pas. Et quelle utilité de se presser en ce moment?
Adieu, ma bien chère fille. Je suis court, parce que le P. Hippolyte est ici pour deux jours et qu’il me prend bien du temps. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. C'est-à-dire le 10 février. Le P. Vincent de Paul, qui a passé un mois à Rome en novembre-décembre 1866 pour les affaires des Religieuses de l'Assomption, pourra donner oralement à Mère M.-Eugénie tous les compléments d'information à ce sujet. Il pourra aussi l'entretenir des difficultés financières du collège et de l'avenir de la congrégation à Nîmes. A ce propos, écoutons ce qu'il écrit au P. Picard le 28 janvier: "Nîmes vivra, mais ce sera toujours une oeuvre restreinte, s'adressant seulement aux fidèles ardents du P. d'Alzon, c.à.d. à une petite partie de bons catholiques. Elle aura toujours pour clabauder contre elle les ennemis que le Père ne craint pas de se faire. Cela fera aussi que le public restreint des élèves y sera tel qu'on y pourra recruter des assomptionistes, mais plus l'oeuvre sera le *P. d'Alzon lui-même*, plus ce sera vrai; sans le P. d'Alzon Nîmes n'a plus de raison d'être. Et sans Nîmes le Père a beaucoup de peine à placer cette activité pour remuer, qui est à la fois sa force et sa faiblesse... le Père a besoin de mener la ville où il se trouve, il ne peut pas mener Paris, il ne s'y plaira jamais que quelques jours. Jadis j'ai rêvé notre centre à Paris, je n'y songe plus aujourd'hui."
3. Chez les Religieuses de l'Assomption.