- DR06_156
- 2895
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 156
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 404; D'A., T.D. 29, n. 68, pp. 75-76.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 CONTRARIETES
1 EMPLOIS
1 HUMILITE
1 OBLATES
1 PARESSE
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 VERTU DE FORCE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 REGIS, EULALIE DE
3 BULGARIE - A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Lavagnac, 16 octobre [18]66.
- 16 oct 1866
- Lavagnac
Merci de votre petit mot, ma chère enfant; je l’attendais avec un peu d’impatience. Quand on est loin des gens qu’on aime à voir, il est naturel qu’on désire les lire. Je savais par le P. V[incent] de P[aul] le démontage de nos Oblates(1). Ce n’est pas un mal. Elles ont fait un apprentissage de leurs futures épreuves en Bulgarie, où il faudra qu’elles en voient bien d’autres. Aussi sous tous les rapports, je suis satisfait. Elles étaient disposées à se plaindre. Quand elles verront que, malgré leur bonne volonté, elles sont un objet de plainte, elles prendront un peu d’humilité, et tout ira pour le mieux. Je suis aussi bien aise de les accoutumer à mes absences, car il est évident que je ne pourrai pas les avoir toujours dans mes poches.
Veuillez dire à Eulalie combien je souffre de la savoir souffrante. Je prie Dieu de lui faire trouver, au fond de son lit, toute la sainteté qu’elle eût voulu trouver dans les rues et dans les oeuvres. Entourez-la de beaucoup d’affection, car je sais qu’elle vous est très profondément attachée, et que vous pouvez lui faire un bien immense en dilatant son coeur.
Adieu, ma fille. Ceci est une lettre de paresseux. Je viens de passer dix heures au lit; aussi le temps me manque-t-il pour tout. Adieu donc. Mille choses à votre soeur. Vous savez, mon enfant, tout ce que vous m’êtes.
E.D'ALZON.