- DR06_060
- 2792
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 60
- Orig.ms. ACR, AJ 155; D'A., T.D. 32, n. 155, pp. 140-141.
- 1 BULGARES
1 CLERGE NATIONAL ORIENTAL
1 DONS EN ARGENT
1 ENNEMIS DE L'EGLISE
1 OBLATES
1 SEMINAIRES
1 ZOUAVES PONTIFICAUX
2 BRUNONI, PAOLO
2 CANOVA, ANDREA
2 PIE IX
2 POPOV, RAPHAEL
3 ANDRINOPLE
3 CONSTANTINOPLE
3 FRANCE
3 PHILIPPOPOLI
3 ROME - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Nîmes, le 2 mai 1866.
- 2 may 1866
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Mon cher ami,
Je reçois à l’instant votre bonne lettre du 19; elle est pleine des plus intéressants détails et je vous conjure de m’en envoyer beaucoup de cette espèce. Je ne sais si j’aurai le temps de jeter cette lettre à la poste, mais je tiens à vous demander:
1° Si vous avez reçu les 4.000 francs promis à Mgr Canova ou, du moins, s’ils lui sont parvenus.
2° Si en ce moment c’est par C[onstantino]p[le] ou Philippopoli qu’il faut vous écrire.
3° Si vous croyez être bien longtemps absent de Philippopoli. Je vous dirai que j’ai eu, ce matin encore, les meilleurs détails sur les novices des Oblates [qui] vont à merveille, que le comité pour Philippopoli fonctionne à merveille. Quant au séminaire(1), mettez-vous à la disposition de Mgr Raphaël. S’il vous préfère aux Polonais, tant pis pour eux! Il faut ne pas se troubler. Il faut cependant faire comprendre que les Bulgares préféreront s’appuyer sur des hommes appartenant à une nation comme la France que sur de pauvres exilés. Ils méritent tout respect, mais si l’on a plus confiance en nous, quel mal y a-t-il à cela? Soyez bien avec l’évêque, voilà l’important.
Je vous engage à aller à Constantinople, ne fût-ce que pour savoir les causes du mécontentement de Mgr Brunoni(2). Suivez sa direction, c’est la meilleure voie à prendre, et vous verrez qu’à C[onstantino]p[le] ou à Andrinople le séminaire se fera par nous. Et puis à quoi faut-il tenir, sinon à la volonté de Dieu? Nous allons passer par de graves événements. La guerre va éclater. Où nous précipitera-t-elle? Ce qui est sûr, c’est que nos troupes ne quittent plus Rome. Quel revirement! Rome est un point d’occupation trop important pour la lâcher en ce moment. Mais si nous sommes battus? Oh! alors nous en verrons de dures.
Adieu, très cher ami. Je prie bien pour vous. Rendez-le moi et croyez-moi bien vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.2. "Leur façon de procéder ne me convient guère", a dit Mgr Brunoni à propos des PP. Polonais en parlant du séminaire. Ne voulant pas "mettre de l'huile sur le feu", le P. Galabert n'a pas insisté (Au P. d'Alzon, le 19 avril).