DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 56

24 apr 1866 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’argent dû au P. Faure. – L’affaire de la relique. – Des abus à faire cesser. – M. Schoepfer.

Informations générales
  • DR06_056
  • 2784
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 56
  • Orig.ms. ACR, AD 217; D'A., T.D. 23, n. 872, pp. 200-201.
Informations détaillées
  • 1 DONS EN ARGENT
    1 VENERATION DE RELIQUES
    2 BALINCOURT, FERNAND DE
    2 BALINCOURT, LES
    2 BALINCOURT, MADAME CHARLES DE
    2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 FAURE, MARISTE
    2 JASSAUD, MADELEINE-EUGENIE DE
    2 MAGNE, MADAME
    2 MAGNE, MARIE-HENRIETTE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SCHOEPFER, FRANCOIS-XAVIER
    2 VAILHE, SIMEON
    3 LONDRES, EGLISE NOTRE-DAME DE FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS, EGLISE SAINT-SULPICE
    3 ROME
    3 TARBES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 24 avril 1866.
  • 24 apr 1866
  • Nîmes
La lettre

Auriez-vous, ma chère fille, oublié de faire parvenir au P. Faure la petite somme, que je vous ai remise pour lui(1)? Il vient d’écrire à Mgr de Nîmes une lettre assez désagréable pour moi sur ce chapitre.

Je reviens aux Balincourt(2). Il résulte de ce que m’a dit, hier lundi, Soeur M.-Gabrielle, que le frère de Soeur M.-Elisabeth, en sortant de chez moi, est allé voir cette petite sotte, lui a conté tout ce qu’il se proposait de faire et que, d’autre part, Soeur M.-Elisabeth aurait dit à Soeur M.-G[abrielle] que l’intention formelle de son père était que la relique restât à elle, ce qu’elle n’a jamais osé dire à sa mère, et que M. de Balincourt, pour éluder les obsessions de sa femme, aurait dit qu’il ne savait pas où elle était. Si Soeur M.-Elisabeth avait eu un peu plus de courage, tout aurait été arrangé. S’il n’y avait que cette affaire, peut-être vaudrait-il mieux l’assoupir. Mais j’aperçois que Mme Magne, Mme Bolze et autres ont des procédés envers vous qui me vont peu. Dès lors, ne serait-ce pas le moment de frapper un coup?

Je rumine une lettre à M. Fernand de Balincourt, où je lui dirais qu’après avoir pris des renseignements, je m’étais assuré que, s’il vous déférait le serment, vous seriez parfaitement en droit de déclarer que la relique était très légitimement entre vos mains, que je vous engagerais à le déclarer; mais que si vous étiez mise en mesure d’en venir à une pareille extrémité, je vous engagerais à rendre la croix, la fille et sa dot, laquelle serait comptée par la Congrégation à la famille en moins de temps que la famille n’en avait mis pour la compter à la Congrégation. J’avais envie d’écrire cette lettre sans vous prévenir. Toutefois, elle est trop grave pour que je ne vous consulte pas. Ce qui est certain, c’est qu’il faut faire cesser certains abus, et le plus tôt que Soeur M.-Henriette, Soeur M.-Elisabeth, Soeur…(3), enfin Mlle de Jassaud quitteront Nîmes, sera le meilleur. Hélène Bolze se conduit à merveille.

Quand allez-vous à Rome? Adieu, ma fille. Mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si vous aviez 100 francs à faire parvenir directement à M. Schoepfer(4), diacre à Saint-Sulpice, vous feriez une bien belle oeuvre. Le pauvre garçon est à *quia* et n'ose pas le dire. Monseigneur est un peu mieux.1. Cette somme doit être le produit de l'appel lancé par le P. d'Alzon dans la *Semaine religieuse de Nîmes* en faveur de N.D. de France à Londres (*Lettre* 2675).
2. Voir *Lettre* 2782.
3. Soeur Madeleine-Eugénie.
4. Le futur évêque de Tarbes (1900-1927), qui nous en a parlé (S.V.).