- DR05_435
- 2674
- DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 435
- Orig.ms. ACR, AD 1396; D'A., T.D. 23, n. 857, p. 187.
- 1 ACTION DE DIEU
1 AME
1 AUTORITE RELIGIEUSE
1 CONCILE DU VATICAN
1 CONSTITUTIONS DE 1865
1 CONTRARIETES
1 COUVENT D'AUTEUIL
1 ERREUR
1 FORMATION MUSICALE
1 HUMILITE
1 IMAGINATION
1 MAITRESSE DES NOVICES
1 MYSTERE
1 ORGUEIL
1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SATAN
1 TENTATION
2 CHAILLOT, LUDOVIC
2 COUDERC, FELIX
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 LARCY, ROGER DE
2 MAGGER
2 MANNING, HENRY-EDWARD
2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
2 PICARD, FRANCOIS
2 PIE, LOUIS
2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
3 ANGLETERRE
3 NIMES
3 POITIERS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 30 oct[obre] 1865.
- 30 oct 1865
- Nîmes
Je n’ai eu qu’une minute, hier, ma chère fille, pour vous dire que j’étais à Nîmes. Mgr Manning a amené(1) Chaillot, qui a quelques ennuis. Quant à ce que vous désirez de nos Constitutions, je crois en avoir remis un exemplaire au P. Picard. Si je me trompe, dites-le moi, je vous le ferai parvenir. Je crois que Mgr de Poitiers(2) peut pour vous plus que qui que ce soit, mais je persiste à croire que vous ferez bien d’attendre le futur concile. Vous ai-je dit que je dois voir ce soir M. Couderc?
Quant à la religieuse dont vous me parlez, cela s’est vu d’autres fois. Le diable qui suggère des tentations à une âme, peut faire connaître à une autre âme les tentations qu’il a suggérées. Le tout est de voir: 1° si l’âme avertie profite des avertissements; 2° si l’âme, à qui les révélations sont faites, n’en tire pas orgueil. Si ces confidences l’humilient et la poussent elle-même à se sanctifier, je crois que cela vient de Dieu; sinon, cela vient du diable. Je ne vois pas ce que la seule imagination aurait à y faire(3).
Quant à M. Magger(4), soyez persuadée que si je l’ai écarté, c’est que j’avais des motifs. Si vous le prenez et que vous ayez plus tard de l’ennui, vous n’aurez que ce que vous aurez voulu, croyez-le bien. M. de Larcy me disait l’autre jour: « La condition de ceux qui commandent est qu’on ne sache pas le mal qu’ils ont empêché, précisément parce qu’ils l’ont prévenu ». Je crois, en agissant comme je le fais, prévenir un grand mal. Voilà ce que je puis vous dire.
Vous ai-je dit qu’après avoir voulu Soeur Marie du Sacré-Coeur, Soeur M.-Gabrielle semblait hier en avoir par-dessus les yeux?
Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Mgr Pie.
3. Dans sa lettre des 24-26 octobre, Mère M.-Eugénie avait fait part au P. d'Alzon d'un fait extraordinaire dont le couvent d'Auteuil était le théâtre: "Nous avons, écrivait-elle, une novice qui, depuis longtemps, donne de la peine, et qu'on ne sait comment corriger. Une autre personne de la maison, sans savoir que c'est d'elle qu'il s'agit a reçu commission de N.-Seigneur d'avertir Sr Térèse-Emmanuel de tout ce que fait et pense contre la règle cette âme que N.S. semble aimer assez pour vouloir donner à sa maîtresse ce moyen extraordinaire de la corriger. Cela dure depuis un peu de temps avec une exactitude extraordinaire et qui met la novice hors d'elle-même; elle ne sait pas d'où vient cette lumière, et nous n'en parlons pas, mais que pensez-vous de cela?"
4. Lecture incertaine. Il s'agit d'un maître de piano que Mère M.-Eugénie appelle *Mogre*. Le P. d'Alzon l'a écarté du prieuré de Nîmes. Mère M.-Eugénie souhaitait qu'il revienne sur sa décision (lettre des 24-26 décembre).