DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 237

• DR05_237
• 2437
• DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 237
• Orig.ms. ACR, AD 1362; D'A., T.D. 23, n. 821, pp. 152-153.

• 1 ANCIENS ELEVES
  1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
  1 COUCHER
  1 COURS
  1 ENCYCLIQUE
  1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE
  1 ERECTION DE MAISON
  1 EVEQUE
  1 FAMILLE
  1 FETE
  1 INTEMPERIES
  1 MALADIES
  1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 PREDICATION
  1 PRIEURE DE NIMES
  1 RELIGIEUSES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 RELIGIEUX
  1 SALUT DES AMES
  1 SANTE
  1 TRANSPORTS
  1 VERTUS RELIGIEUSES
  1 VOYAGES
  2 DEVEREUX, MARIE-AGNES
  2 GIBERTON, MARIE-MARTHE
  2 NUGENT, MARIE-RAPHAEL
  2 PAULINE, LAVAGNAC
  2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
  2 SAINT-COUX, PAUL DE
  3 ESPAGNE
  3 FRANCE
  3 GRECE
  3 JUDEE
  3 LAVAGNAC
  3 MALAGA
  3 MARSEILLE
  3 MARSEILLE, BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA GARDE
  3 MARSEILLE, HOTEL DE ROME
  3 MEDITERRANEE
  3 NIMES, CATHEDRALE
  3 ROME
• A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
• MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
• Nîmes, 13 janvier 1865.
• 13 jan 1865
• Nîmes

Ma chère fille,

Je m’applaudis de m’être opposé au départ de vos filles pour après-demain; il fait une tempête sur la Méditerranée, à en juger par le vent Sud-Ouest qui souffle et qui est juste pour elles le vent contraire. Du reste, pourrai-je les accompagner à Marseille? Je suis réellement souffrant, et je ne leur serais pas bon à grand’chose, mais voici mon plan. Je leur donnerai Pauline, qui sera ici et fera toutes leurs commissions en perfection; j’écrirai aux mères de deux de nos anciens élèves pour les piloter. Quant à leur coucher, je crains bien qu’on ne trouve pas à Marseille quatre lits chez une seule personne. Est-ce que l’hôtel de Rome où descendent tous les religieux, les évêques et les religieuses du monde, ne pourrait pas leur convenir, à moins qu’on ne demandât l’hospitalité chez les Soeurs de Saint-Vincent de Paul? Il me semble qu’à l’hôtel elles seront plus libres pour faire faire par Pauline toutes les emplettes, dont elles auront besoin. Elles veulent monter à Notre- Dame de la Garde. Je vous préviens que, même en faisant les trois quarts du chemin en voiture et à moins de supposer un miracle, c’est tuer positivement Soeur M.-Raphaël. Veuillez donner des instructions en conséquence.

J’ai eu quelques conversations avec Soeur M.-Marthe, j’en suis parfaitement content. Elle est toujours originale, mais quoique avec des bouffées, calme, apaisée, maîtresse d’elle-même, sérieuse et pleine de coeur pour vous et la Congrégation. Je crois qu’on peut la laisser partir, et, de plus, que si on le peut, on le doit à cause de la santé de Soeur M.-Raphaël et même de Soeur M.-Agnès, qui va mais n’est pas très vaillante. Ma soeur part de Lavagnac aujourd’hui ou demain, Pauline arrivera quatre ou cinq jours après.

M. de Saint-Coux a ouvert son cours. Je sais qu’il a eu un vrai succès. Pour cette année, comme introduction à l’histoire de France de l’année prochaine, il fera un tableau historique et littéraire de la Judée, la Grèce et Rome, en tout 20 à 25 leçons. Il n’a voulu rien accepter; on lui fera un cadeau. Il ira visiter les rédactions de vos plus grandes élèves et les corrigera. Je crois que s’il peut faire ce cours quatre ou cinq ans, il vous rendra de vrais services.

Maintenant laissez-moi vous souhaiter votre fête. Je dirai pour vous la messe après-demain et je demanderai à Notre-Seigneur que, dans nos dernières années, nous puissions uno corde nous sanctifier l’un l’autre. J’avais voulu prêcher 4 instructions à la cathédrale sur l’encyclique(1); ma santé m’a forcé à y renoncer. Mille fois vôtre.