- DR05_109
- 2276
- DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 109
- Cop.ms. de la destinataire ACR, AO 12; D'A., T.D.39, n. 35, p. 218.
- 1 AMITIE
1 DEFAUTS
1 DIEU LE PERE
1 ELECTION
1 HAINE
1 MALADES
1 PATERNITE SPIRITUELLE
1 SEVERITE
2 CLASTRON, JULES
2 LARCY, ROGER DE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
3 NIMES - A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
- FABRE_JOSEPHINE
- Le Vigan, 8 août 1864.
- 8 aug 1864
- Le Vigan
Ma chère enfant,
Votre lettre est parfaite. Nous verrons, à mon arrivée, ce qu’il faudra faire. Seulement, pourquoi perdre le mérite de vos bonnes dispositions par des manques de charité? Et quand vous paraîtrez devant Dieu, quel profit aurez-vous à vous être donné tort, parce que les autres pouvaient en avoir? Croyez-moi, chère fille, soyez comme votre père céleste, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants.
Je serai enchanté de vous voir ici, si je ne vais pas à Nîmes passer huit jours pour l’élection de M. de Larcy(1). A vrai dire, je n’en vois pas bien la raison, mais on me réclame; il faudra peut-être que je m’exécute. Votre lettre m’eût fait le plus grand plaisir, si je n’y avais pas lu que vous aviez été malade.
Je prie pour vous, mon enfant, du fond du coeur et je vous prie de croire que, malgré mes rudesses, je vous suis bien tendrement et paternellement attaché. Mais vous savez que, quand l’affection est arrivée à un certain point, elle ne s’exprime plus.