DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 55

17 may 1864 Nîmes MENU Camille-Stanislas ra

Priez beaucoup pour nos novices. – Il vous faut devenir une chrétienne de désirs en attendant de l’être par vos vertus.

Informations générales
  • DR05_055
  • 2205
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 55
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 8, p. 11.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 DESIR
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 MAITRISE DE SOI
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATIENCE
    1 PECHES CAPITAUX
    1 SATAN
    1 VERTUS
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
  • A SOEUR CAMILLE-STANISLAS MENU
  • MENU Camille-Stanislas ra
  • Nîmes, le 17 mai 1864.
  • 17 may 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Soeur Camille-Stanislas.

Ma bien chère fille,

Je vous ai écrit hier au galop: on me pressait, on me talonnait. Hélas! J’aurai bientôt besoin d’éperon et de cravache. Je deviens poussif, à force de me surmener. Pourquoi ne puis-je vous donner un peu de mon travail et prendre un peu de votre repos? Je ferai bien volontiers l’échange. Peut-être pourra-t-il se faire en partie, et cela plus que vous ne le croyez. Et pour cela faire, je vous donne pour commission de prier beaucoup pour nos novices. Je vous nomme l’une des patronnes terrestres de notre noviciat. Vous voilà avec charge d’âmes ou à peu près. Vous allez avoir des sollicitudes quasi maternelles pour tous ceux qui ont vocation, et que le diable tente de découragement. Vous allez vous exciter à une patience, à une charité, à un esprit de possession de vous-même, que vous communiquerez ensuite par vos prières, quand vous serez maîtresse de vous. Voyez-vous, ma fille, il faut devenir une chrétienne de désirs, en attendant que vous le soyez par vos vertus. Je vous donne sept écoliers, les sept péchés capitaux que vous trouverez dans une certaine classe qui s’appelle votre coeur. Corrigez-les, punissez-les, transformez-les et faites-en des vertus.

Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous conjure de m'écrire bientôt.