- DR04_361
- 2063
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 361
- Orig.ms. ACR, AG 86; D'A., T.D. 27, n. 86, p. 84.
- 1 ANIMAUX
1 COLLEGE DE NIMES
1 EXTERNES
1 FORMATION DES NOVICES
2 ALLEMAND, LOUIS
2 CANIS, JEAN
2 VILLARET, XAVIER
3 PARIS
3 POITIERS - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- [Paris, 28 août 1863].
- 28 aug 1863
- Paris
Mon bien cher ami,
Je croyais vous avoir dit que je quittais Poitiers le 25; aussi votre lettre du 25 est-elle venue me chercher à Paris. Impossible d’étendre le cercle de nos largesses. Si donc M. Allemand a des protégés, nous leur accorderons l’externat gratuit, pas autre chose. Il faudrait trop diminuer les portions des élèves et acheter trop de microscopes(1).
J’ai écrit à Villaret une lettre conditionnée. S’il se plaint, dites-lui que c’est par les gens du dehors que j’apprends ses absurdités et que, s’il tient à être ridicule, je tiens à ce que l’habit qu’il porte [ne] le devienne pas sur son dos. Plus j’y songe, plus ce garçon m’indigne. Heureusement qu’il n’est que bête, et c’est sa sottise qui m’apaise. Addio. Tenez la bride ferme, mettez en pénitence qui de droit et déclarez qu’on attend de trop bons novices pour que l’on tienne aux stupides. Cela dit avec une très grande amabilité et possession de soi produira son effet; mais je vous avais déjà dit adieu.
Je suis allé voir les animaux du Jardin d’acclimatation, mais j’ai pensé sans cesse à un novice. Ah! les jolies bêtes qu’il y avait là! Dites bien à Frère Jean que ses finesses ne sont plus tolérables. Du reste, il s’apercevra bien qu’on ne s’y laisse pas prendre, et peut-être se décidera-t-il à emboîter le pas.