- DR04_311
- 2015
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 311
- Orig.ms. ACR, AG 78; D'A., T.D. 27, n. 78, pp. 74-76.
- 1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
1 FETE-DIEU
1 FRERES CONVERS
1 MISSION DE BULGARIE
1 RETOUR A L'UNITE
1 SCOLASTICATS
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BARNABO, ALESSANDRO
2 BLASI, JOSEPH
2 BRZESKA, THOMAS
2 CHAILLOT, LUDOVIC
2 GALABERT, VICTORIN
2 KACZANOWSKI, CHARLES
2 KAJZIEWICZ, JEROME
2 MALCZYNSKI, FRANCOIS
2 PICARD, FRANCOIS
2 PIE IX
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 ANDRINOPLE
3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
3 PHILIPPOPOLI
3 ROCCA DI PAPA
3 ROME - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Nîmes, 6 juin 1863.
- 6 jun 1863
- Nîmes
Bien cher ami,
Je vais prier le P. Hippolyte de vous envoyer tous les sceaux possibles, afin de vous permettre de nous envoyer le Fr[ère] convers(1) et de nous arriver vous-même aussitôt que faire se pourra. Voilà juillet qui arrive, arrivez-nous.
Dites au Père Jérôme que je suis dans les mêmes dispositions de lui laisser Andrinople, mais s’il se persuade y avoir du succès, il est dans l’erreur. Quant à nous, peut-être ferons-nous bien d’aller à Philippopoli, comme je l’avais pensé. Si les Polonais ne réussissent pas, nous irons à Andrinople plus tard. Or, je suis convaincu qu’ils ne réussiront pas avec le P. Charles. Quant au P. Thomas(2), je ne le connais pas, je n’en puis rien dire. Quant à rien demander, je ne demande rien. Assurez le P. Jérôme que, s’il croit pouvoir aller à Andrinople, je ne lui disputerai point cette ville. Ma seule pensée était de venir en aide à Malczinski qui est mieux avec le P. Galabert qu’avec qui que ce soit. S’ils pensent aller bien avec lui, je n’insisterai en aucune façon.
Quant au novice, envoyez-le nous dès que vous le jugerez à propos. Puisque vous travaillez, c’est très bien; mais il me semble que bientôt à Rome on ne travaille plus. C’est pour cela que je vous engage à nous revenir, vers le 1er juillet. Je quitterai Nîmes vers le 10 pour une quinzaine de jours. Je ne suis pas surpris qu’on laisse le bon Chaillot de côté(3). Je crois qu’il s’est cru un moment l’homme indispensable; il n’est personne dont on ne cherche à se dispenser comme de ces gens-là.
Prenons patience pour tous les rapports imaginables(4). Partez quand vous voudrez. Si les affaires se font ainsi par les chefs, il faut que les inférieurs ne soient pas plus catholiques que le Pape. La Propagande a bien des choses à faire, et en dehors des nôtres; mais si elle ne veut pas s’en occuper, je vote pour que nous la laissions faire. En attendant, les Bulgares se débandent. A la garde de Dieu!
Je reviens au P. Jérôme. Vous lui direz de ceci ce que vous jugerez à propos. C’est lui que l’on ne veut pas, à cause du mauvais effet qu’il a produit en Orient par son air d’autorité. Le P. Galabert fait, je crois, de temps en temps des sbagli; mais qui n’en fait pas? Si nous avons à Rome une petite maison pour le 1er octobre, les choses iront à merveille; si ce n’est pour le 1er octobre, au moins pour le 1er novembre. J’aurais voulu attendre, pour demander les diverses permissions, notre approbation: elle ne vient pas. Vous pouvez dans ce cas demander pour le P. Picard(5).
Ici rien de neuf, sinon que nous avons eu une procession de la Fête-Dieu, au moins aussi belle que celle de Rome. Je crois bien que si les Polonais ne vont pas à Andrinople, ils n’ont pas la chance d’aller beaucoup en Orient. Pazienza! Adieu, et au revoir avant un mois.
Nous avons un postulant qui sait le français, l’espagnol, l’anglais, le suédois, le limousin. Quelle chance! Adieu, une seconde fois.
E.D'ALZON.2. Le P. Thomas Brzeska, qui à l'époque était recteur de Saint-Claude.
3. A la Congrégation des Evêques et Réguliers.
4. Le cardinal Barnabo n'a toujours pas eu l'occasion de présenter à Pie IX le rapport du P. d'Alzon, et la Congrégation des Evêques et Réguliers n'a toujours pas émis d'avis sur la demande d'approbation de l'Institut et des Constitutions.
5. Le P. Picard voulait obtenir la permission "de dire deux messes en noir toutes les semaines dans notre chapelle de Paris" (Vincent de Paul Bailly au P. d'Alzon, 2 juin).