DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 301

• DR04_301
• 2006
• DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 301
• Orig.ms. ACR, AJ 82; D'A., T.D. 32, n. 82, pp. 67-68.

• 1 ELECTION
  1 OEUVRES D'ORIENT
  1 SEMINAIRES
  1 VENTES DE TERRAINS
  2 BARAGNON, PIERRE
  2 BECHARD, FERDINAND
  2 BERRYER, PIERRE-ANTOINE
  2 BRUNONI, PAOLO
  2 CALOMATI, ANDREA
  2 CHAILLOT, LUDOVIC
  2 KACZANOWSKI, CHARLES
  2 MARIE, PIERRE
  2 MAURAIN, JEAN
  2 ORLEANS, MAISON D'
  2 PIE IX
  2 THIERS, ADOLPHE
  2 VAUTHIER, FSC
  2 VEUILLOT, LOUIS
  3 CONSTANTINOPLE
  3 MARSEILLE
  3 NIMES
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Nîmes le 22 mai 1863.
• 22 may 1863
• Nîmes
• Evêché de Nîmes

Cher ami,

Le Frère Vauthier(1) part avec q[uel]q[ues] paquets pour Pierre [Baragnon] et mon rapport pour Mgr Brunoni. Depuis ma dernière lettre, (je vous ai écrit tous les huit jours), rien de neuf, sinon que j’organise les comités. J’attendais q[uel]q[ue] chose de C[onstantino]p[le], mais rien ne vient. Dites a Monseigneur, que je lui ai écrit très régulièrement, mais j’ai quelques raisons de croire que mes lettres n’arrivent pas.

Ici, l’on s’agite pour les élections. Vous pouvez dire à Pierre que le mouvement anti-impérialiste est bien plus sérieux qu’on ne l’avait cru d’abord; c’est une fureur sur toute la ligne. Berryer, Thiers et Marie(2) passeront à Marseille; Marie a le moins de chances, on ne le trouve pas assez rouge. Thiers a dit à un de mes amis: « Je n’accepte la députation que pour défendre l’Eglise et le maintien de la paix ». On lui demandait s’il était vrai que les princes d’Orléans lui eussent fait dire d’abandonner la cause du Pape. « Oui, répondit-il, mais aujourd’hui je ne crois plus aux partis, je ne crois qu’à l’avenir de l’Eglise et des peuples ».

Votre lettre m’arrive. On me fait payer quarante sous pour insuffisance de port. Tâchez donc d’affranchir tout à fait. Dites à Mgr Brunoni que je fonde des comités tant que je puis. Le 17 juin, j’irai faire une tournée du côté de Marseille; avant, je serai allé à Toulouse; enfin, je profiterai de mon séjour en Belgique pour faire q[uel]q[ue] chose. L’ennui des lettres en retard me contrarie autant que vous, mais sérieusement il n’y a pas de ma faute. Si Mgr Calomati n’a rien acheté, tant pis et tant mieux! J’aurai le temps de vendre plus à mon aise; puis, les prix dimuneront-ils peut-être. Je suis résolu d’aller à C[onstantino]p[le] l’hiver prochain et d’y aller avec Veuillot qui y fera un livre.

L’abbé Chaillot a donné dans la Correspondance de Rome des détails extraits de mon rapport au Pape, où il me fait dire les plus grosses bêtises(3). Ainsi-soit-il! Prévenez Mgr Brunoni que je n’y suis pour rien. Veuillez lui dire aussi que je m’arrange pour que tous les fonds donnés par les Ecoles d’Orient passent par ses mains. On s’agite, ici, pour l’élection de Béchard qui passera probablement(4). Si Monseigneur croit que je puisse faire quelque chose à C[onstantino]p[le], je suis prêt à y retourner, mais peut-être vaut-il mieux attendre le carême. Quant au P. Charles, tenez-vous en dehors(5). J’ai fait la conquête des Lazaristes par la manière énergique dont j’ai parlé au Comité en leur faveur.

Adieu, cher ami. Tout vôtre.