- DR04_253
- 1967
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 253
- Orig.ms. ACR, AP 90; D'A., T.D. 40, n. 38, pp. 213-214.
- 1 APOSTOLAT
1 PREDICATION DE RETRAITES
1 PREDICATIONS DE CAREME
1 VIE DE PRIERE
2 VIDAL, PIERRE
3 ALES
3 NIMES
3 SERVAS - A MADAME VARIN D'AINVELLE
- VARIN_MADAME
- C[onstantino]p[le], 2 avril [18]63.
- 2 apr 1863
- Constantinople
- *Madame*
*Madame Varin d'Ainvelle*
*Alais*
Laissez-moi vous féliciter d’abord de votre curé, Madame. Vous pouvez bien lui dire que si j’eusse été à Nîmes, je ne l’eusse peut-être pas laissé encore partir. Réellement, c’est un de nos meilleurs prêtres, et je croyais que Sainte-Perpétue en avait encore besoin (1).
Hélas! il y a du bien à faire partout. Et ici donc! Je vous conjure, si vous êtes ma vraie fille, de diriger beaucoup de vos prières, de ce coté. Il y a un bien infini à opérer. Les Soeurs de Saint Vincent de Paul y ont fait des prodiges, mais ces prodiges en appellent d’autres. Il y a le travail des sapeurs; ce sont les Filles de la Charité. Il y a le travail du régiment qui suit les sapeurs. Ah! quelle bataille il faut livrer! Et cela tous les jours. Toutefois, un travail admirable s’accomplit tout seul. Dieu fait le gros par lui-même; puis, il nous appelle pour nous donner l’air d’avoir fait q[uel]q[ue] chose.
Pardonnez-moi d’être court. J’ai prêché toute la semaine dernière deux fois par jour, et je viens de terminer une retraite de trois jours aux Dames de Sion qui ont un charmant pensionnat d’une centaine d’enfants; elles ont renvoyé les plus petites et les ont remplacées par de plus grandes sorties depuis quelque temps. Mais tout cela absorbe les heures et donne un peu de tremblement au bout des doigts.
Veuillez me rappeler au souvenir des Dames d’Alès et croire que, moi aussi, je me considère comme votre vrai père.
E.D'ALZON.