- DR04_217
- 1934
- DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 217
- Cop.ms. de la destinataire, ACR, AO 12; D'A., T.D. 39, n. 32, pp. 216-217. Les points de suspension sont dans la copie.
- 1 SANTE
1 SYMPATHIE
3 CONSTANTINOPLE
3 JERUSALEM - A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
- FABRE_JOSEPHINE
- Constantinople, 9 mars 1863.
- 9 mar 1863
- Constantinople
Ma bien chère enfant,
Je viens de dire la messe pour vous et pour les vôtres. Dites, je vous prie, à ma chère petite X…(1), combien je partage sa douleur et combien j’y prends part. Hélas! que d’angoisses pour vous, ma chère enfant, car après tout c’est sur vous que ces poids retombent… Je vous conjure de vous soigner, ma chère enfant. Nous avons besoin de vous. Il faut que vous nous aidiez en bien des choses, et ce n’est pas quand vous seriez à même de vous unir un peu plus à nos oeuvres qu’il faudrait nous faire défaut. Ma santé est assez bonne, et, si je n’étais pas sans cesse aux ordres du public, les choses iraient bien.
Il y a énormément à faire ici, mais d’une toute autre façon que je l’aurais cru. Il y a des progrès, de très grands progrès pour le bien, et je suis convaincu que Constantinople touche à un magnifique avenir. Mais que d’efforts avant le temps où l’on pourra récolter les fruits de tout ce que l’on aura semé! Quoi qu’il arrive, je pense bien être en France pour l’époque que je vous ai indiquée, car je ne pense pas aller à Jérusalem.
Adieu, ma bien chère enfant. Croyez à mon plus tendre et paternel attachement.