- DR03_514
- 1670
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.514
- Orig.ms. ACR, AN 90; D'A., T.D. 38, n. 90, pp. 229-230.
- 1 JUSTICE DE DIEU
1 MISERICORDE DE DIEU
1 NOTRE-DAME DE ROCHEFORT
2 CHAZELLES, MADAME DE
2 PELISSIER, FAMILLE DE
2 PENNAUTIER, MADAME PAUL DE
3 ALES, PROPRIETE D'ARENES
3 NIMES - A Madame la comtesse d'Escures
- ESCURES Comtesse
- Nîmes, le 21 septembre 1861.
- 21 sep 1861
- Nîmes
- Evêché de Nîmes
- *Madame*
*Madame la ctesse d'Escures*
*château de Chuselan par Bagnols*
*Gard*
Ma bien chère fille,
Je ne savais où aller vous chercher pour vous répondre; voilà la raison de mon long silence. Votre lettre m’arriva à l’époque d’une retraite que je prêchais; depuis, j’étais en voyage. Me voici à Nîmes jusqu’au 12 oct[obre], sauf une absence le 30 sept[embre], de dix à douze heures; j’irai ce jour-là à Notre-Dame de Rochefort.
Pourquoi Arènes(1) ne vous est-il pas échu? Vous vous y seriez casée, et vous ne seriez pas allée vous enfermer dans votre Nord. La question que vous me faites à propos de Blanche se traduirait, s’il était question de toute autre personne que de Mme de Chaz[elles](2), par un jugement très défavorable à cette pauvre enfant; mais il me paraît que nous n’avons pas, le personnage étant donné, à nous arrêter à rien de semblable. Les idées tristes que réveillent en vous les souvenirs de vos premières années cadrent parfaitement avec la méditation que je viens de lire sur le jugement de Dieu. Hélas! qu’il faut être prêt et que les illusions y seront terribles! C’est à faire partir la tête. Heureusement que nous avons à notre disposition l’immense miséricorde de Notre-Seigneur, à condition que nous n’en abuserons pas.
Venez donc me voir un peu. Je serai si heureux de causer avec vous. Adieu, ma fille. Je vous laisse pour me préparer à dire la messe.
E.D'ALZON.2. Mme de Chazelles, grand-mère de Blanche de Chazelles, nièce de la comtesse d'Escures.