- DR03_478
- 1631
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.478
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 37, pp. 357-358.
- 1 AMITIE
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
1 PURIFICATION
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
2 HAY, MARIE-BERNARD
3 BORDEAUX - A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
- MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
- Nîmes, le 11 juillet 1861.
- 11 jul 1861
- Nîmes
- Evêché de Nîmes
Ma bien chère enfant,
Je vois s’éloigner le projet de passer par Bordeaux le 2 août, la supérieure n’y serait pas. Il y aurait évidemment là quelque chose d’extraordinaire, surtout si je vais vous revoir vers le 20. Je crois déjà par votre lettre deviner quelque chose. J’ai fait un peu parler Soeur M.-B[ernard], de façon que je comprends. Comptez que j’ai gardé le plus absolu secret avec elle sur tout ce que vous m’avez dit. Profitez de son absence pour m’écrire encore plus longuement et vous dégonfler, mais croyez aussi qu’il suffit de connaître et d’aimer les gens pour comprendre leurs souffrances. Je puis vous dire qu’il n’a pas dépendu de moi de vous envoyer quelque autre que Soeur M.-B[ernard]. Je comprenais très bien votre épreuve avec une nature délicate et bonne comme la vôtre, qui sait si bien plier, mais qui ne sait peut-être pas aussi bien sacrifier son opinion et son activité. Pauvre enfant, que de choses à vous dire! Quelle magnifique voie de sanctification, mais aussi que d’épines, que de meurtrissures! Que de moyens de devenir une grande sainte, si on le veut énergiquement! Que d’occasions de chute, si l’on n’est pas humblement et irrévocablement résolu à mourir à soi-même! Enfin, écrivez-moi et croyez à mon inaltérable tendresse et à ma plus devinante affection en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.