- DR03_474
- 1627
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.474
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 35, pp. 356-357.
- 1 AUSTERITE
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 OUBLI DE SOI
1 PREDICATION DE RETRAITES
2 CLAPIER, ALEXANDRE
2 DAGUILHAN, MADAME
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PIE IX
3 BORDEAUX
3 MIDI
3 PARIS
3 ROME - A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
- MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
- [fin-juin 1861].
- jun 1861
- *Soeur Marie-Marguerite.*
Ma bien chère fille,
Je manquerai aujourd’hui mon oraison pour vous écrire, mais je crois que vous avez besoin de recevoir un peu d’encouragement, et il me semble que je ne fais que quitter le bon Dieu pour le bon Dieu en venant causer avec sa petite épouse. Je vous promets de garder pour moi tout ce que vous me dites. Seulement quand j’ai parlé de vous à votre mère g[énéra]le, ce n’a été que pour lui dire que j’étais content de vos dispositions. Mais maintenant qu’elle m’en paraît toute persuadée, je puis vous assurer que je rentrerai dans mon silence.
Il est très possible que j’aille vous donner la retraite. Dans tous les cas ce serait vers le 20 août ou le 25 que j’irais vous voir(1). Il me paraît que ce sera l’époque où je redescendrai dans le Midi. J’aurai passé une quinzaine de jours à Paris et ce sera bien suffisant, ce me semble. Quant à vos efforts, il faut les continuer et ménager votre santé aussi. Vous serez bonne, douce, recueillie, fille d’oraison, et vous laisserez les austérités de côté. Ce que Dieu vous demande surtout, c’est le sacrifice de vous-même, c’est l’immuable résolution de lutter contre tout ce qui vous écartait de cette voie d’abnégation, où vous avez mis le pied. Avancez, avancez tous les jours d’un pas. Dieu vous regarde et c’est après tout le meilleur appui.
Le retour de Rome a été assez pénible à cause de la mer, mais autrement j’ai été bien heureux de voir le Pape. Vous ai-je dit qu’il m’a donné la bénédiction apostolique pour tous les établissements auxquels je m’intéresse, et par conséquent pour le prieuré de Bordeaux? Je regrette que Madame Daguilhan se soit éloignée de vous; elle eût pu vous être utile. J’ai connu M. Clapier, mais n’ai jamais eu de relations avec sa famille.
Adieu, chère enfant. Tout vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.