DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.400

22 jan 1861 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il prend part à la douleur de Soeur Thérèse-Emmanuel et de Soeur M.-Walburge pour la mort de Mlle Marianne. – A propos de Soeur Françoise-Eugénie et de Soeur M.-Augustine. – Pourquoi il a dit la messe pour elle. – « A mesure que je vieillis, je me retrouve *moi* à chaque instant, quand je voudrais trouver Dieu ».

Informations générales
  • DR03_400
  • 1552
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.400
  • Orig.ms. ACR, AD 1222; D'A., T.D. 22, n. 600, p. 253.
Informations détaillées
  • 1 SYMPATHIE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 COMBALOT, THEODORE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 O'NEILL, MARIANNE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 RECOURS, MARCEL
    3 NIMES
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, vers le 22 janvier 1861](1).
  • 22 jan 1861
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Veuillez exprimer à Soeur T[hérèse]-Em[manuel] et à Soeur M.-Walb[urge] la part que je prends à leur douleur. Je vais dire la messe pour Mlle Marianne au premier jour non promis.

Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] est une petite scrupuleuse. Je lui avais dit de ne pas se préoccuper, que j’empêcherais M. Combalot de l’aller voir. Peu importe l’opinion de l’archevêché. Il suffisait que cela vous fût agréable pour que cela ne fût pas. Il est bien vrai que Soeur M.-Aug[ustine], instruite de la lettre de M. de Malbosc, m’avait témoigné le désir de voir son ex-père, mais je lui avais signifié que je ne [le] lui amènerais pas. Dès lors je ne vois pas pourquoi l’on va vous tracasser de ce qui ne sera pas(2).

Je puis vous assurer que je n’ai dit la messe pour vous que parce que mon coeur me reprochait de ne l’avoir pas fait depuis quelque temps. Je crains que vous n’ayez pensé que je vous croyais égoïste d’une façon qui ne serait pas ma pensée. A mesure que je vieillis, je me retrouve moi à chaque instant, quand je voudrais trouver Dieu.

Adieu. Aujourd’hui je suis pressé et je veux vous rassurer sur M. Comb[alot]. Adieu, très sage fille, et pourtant ma très vraie et très chère fille d’un père peu sage(3).

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cette lettre non datée, qui était rangée dans l'année 1859, est une réponse à une lettre de Mère M.-Eugénie du 20 janvier 1861, où elle annonce au P. d'Alzon la mort survenue à Rome de Mlle Marianne, soeur de Soeur Thérèse-Emmanuel O'Neill (M. Recours).
2. Soeur Françoise-Eugénie, supérieure des Religieuses de l'Assomption de Nîmes, redoutait la perspective d'une visite de l'abbé Combalot au prieuré et s'en était ouverte à Mère Marie-Eugénie. Cette dernière avait écrit au P. d'Alzon, le 20 janvier: "Si nous voyions ici Mr C., cela ferait très mauvais effet à l'archevêché; s'il voit nos soeurs de Nîmes sans nous voir, il me semble que c'est déplacé". Le P. d'Alzon dédramatise la situation.
3. Voir *Lettre* 1547 et note 2.