- DR03_359
- 1512
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.359
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 19, pp. 346-347.
- 1 ASSOCIATION DE L'ASSOMPTION
1 DIRECTION SPIRITUELLE
1 ESPRIT CHRETIEN DE L'ENSEIGNEMENT
1 ESPRIT DE FRANCHISE A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT SURNATUREL A L'ASSOMPTION
1 REFORME DE LA VOLONTE
1 REFORME DU COEUR
1 UNION A JESUS-CHRIST
1 VIE DE PRIERE
2 LALANNE, JEAN-BAPTISTE
3 BORDEAUX - A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
- MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
- 12 déc[embre] 1860.
- 12 dec 1860
Ma bien chère fille,
Je ne puis que vous écrire un mot. Vous pourriez sans difficulté laisser la petite fille demi-pensionnaire devenir aussi mauvaise que possible, mais employer un pareil moyen me paraît ne pas aller au bel esprit de franchise de l’Assomption, que je vous engage à mettre au-dessus de tout(1).
Prière et mortification même de la volonté est une belle devise; elle serait encore plus belle, si nous changions le mot même par surtout.
Veuillez dire à vos Soeurs que la plus forte impression que j’ai emportée de ma visite au prieuré de Bordeaux, c’est un vif désir d’y retourner si elles veulent bien me le permettre. Peut-être même suis-je homme à réaliser mon désir sans leur en demander la permission. Quant à mon voyage, il se passa très bien. A cent pas de chez vous, je pris l’omnibus jusqu’au cours de Tourny; là je montai en fiacre et j’arrivai tout juste pour partir. C’est, je crois, le moyen le plus simple et le plus économique, quand on n’a pas un gros bagage.
Pourquoi voudriez-vous que rien dérange nos bons rapports, si vous êtes toujours une bonne fille? Et quand vous feriez la sotte, tout finirait par un bon sermon où je vous gronderais d’une manière conditionnée. Mais nous ne serons jamais obligés à en venir là. Il vaut bien mieux espérer que vous serez toujours une bonne fille, et je suis très disposé à être toujours un bon père. Soyez surnaturelle en tout dans votre obéissance, dans votre enseignement, dans votre apostolat sur les enfants. Mettez le plus que vous pourrez le pauvre moi à sa place, c’est-à-dire à la dernière. Défiez-vous de votre coeur qui est très bon et très faible, allez droit à N.-S. et ne vous arrêtez pas trop aux consolations ni aux consolateurs. A propos veuillez bien toutes remercier M. Lalanne de son bon accueil et de son bon lit(2).
Je tâcherai de me rappeler toutes vos recommandations, à condition que vous vous rappellerez les miennes. Adieu, ma bien chère fille. Tout vôtre, avec un coeur bien paternel. Je ne me relis pas.
E.D'ALZON.2. Lors du récent passage du P. d'Alzon à Bordeaux.