DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.289

4 sep 1860 Lamalou DOUMET_MADAME

Arrangements pour une rencontre. – Il importe qu’elle devienne maîtresse d’elle-même. – Il ignore l’adresse de Louise. – Il serait bien aise de recevoir d’elle une petite revue de son état moral.

Informations générales
  • DR03_289
  • 1440
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.289
  • Orig.ms. ACR, AP 378; D'A., T.D. 34, n. 25, pp. 76-77.
Informations détaillées
  • 1 EXAMEN DE CONSCIENCE
    1 MAITRISE DE SOI
    1 REPAS
    1 VENDANGE
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 DOUMET
    2 DOUMET, MADAME EMILE
    2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
    3 AGDE
    3 LAVAGNAC
    3 SETE
    3 VIAS
  • A Madame Doumet
  • DOUMET_MADAME
  • Lamalou, le 4 septembre 1860.
  • 4 sep 1860
  • Lamalou
La lettre

Ma bien chère fille,

Je reçois votre lettre, et j’y réponds sur-le-champ, afin que ma réponse vous arrive avant que vous n’ayez quitté Cette. Je me berce toujours de l’espoir de vous voir. Examinez si vous pourriez combiner votre course pour le 24 ou le 25 sept[embre]. J’arriverai probablement le 22 ou le 23 à Lavagnac; or, je vous prie de me dire bien franchement ce que vous préférez. Si vous n’avez pas peur d’une cuisine improvisée, je puis vous offrir une omelette et des poulets rôtis; sinon, déjeunez avant de partir, et j’espère que nous trouverons de quoi vous donner à goûter. Je suis ici servi par la jardinière, c’est pour cela que je n’ose pas insister pour vous offrir un repas en règle. Cependant, je suis tout à votre disposition, et peut-être l’impromptu du festin conviendra-t-il à Amélie, que je tiens à consulter sur cet article important. Si Mesdames vos belles-soeurs veulent vous accompagner, je serai très heureux de leur offrir un but de promenade, mais j’ai une crainte, la vendange. Les chevaux de M. votre beau-père n’y seront-ils pas occupés? J’espère que non. J’espère aussi que le temps ne viendra pas contrarier nos projets, comme cela arrive quelquefois dans cette saison.

Les projets que vous avez sont excellents; seulement, il importe que vous deveniez maîtresse de vous-même et que vous fassiez bien ce que vous voulez, parce que vous le voulez et parce que vous devez le vouloir. A ce point, je conjure ma chère fille d’être le plus calme possible et de se posséder en tout. Ainsi, par exemple, vous ne viendrez à bout d’Amélie que par le calme et la persévérance. Veuillez, mais veuillez bien, et Dieu bénira vos efforts.

J’ignore comme vous l’adresse de Louise(1), mais je pense qu’elle ne tardera pas à vous la donner. Je suis même surpris de ne pas l’avoir reçue par une religieuse qui est avec elle. Priez pour moi, chère fille, et croyez que je vous rends bien du fond du coeur vos bonnes prières.

Adieu, vous ne pouvez vous faire une idée du désir que j’ai de vous voir parfaite. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si votre séjour à Vias(2) vous permet de faire une petite revue de votre état moral que vous m'écririez, j'en serais très aise.1. Soeur M.-Catherine, qui vient d'être nommée supérieure de la nouvelle maison des Religieuses de l'Assomption à Bordeaux.
2. Commune du canton d'Agde (Hérault).