- DR03_228
- 1376
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.228
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 17, pp. 146-147.
- 1 FATIGUE
1 REMEDES
1 SANTE
1 SUPERIEURE GENERALE
2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
3 AUTEUIL
3 LONDRES - A Soeur Thérèse-Emmanuel O'Neill
- O_NEILL_THERESE Emmanuel ra
- Lamalou, 24 av[ril 18]60.
- 24 apr 1860
- Lamalou
Ma chère fille,
Je n’ai pas sous la main l’adresse de notre Mère à Londres, et je me permets de vous adresser une lettre pour elle(1). Permettez-moi de profiter de cette occasion pour vous soumettre quelques réflexions à son sujet(2). Ne trouvez-vous pas qu’elle s’épuise, à force de travail, et ne serait-il pas possible qu’elle en eût un peu moins? Il me semble qu’avec un peu d’entente de la part des Soeurs on pourrait lui éviter bien de la besogne et lui permettre d’être un peu plus supérieure générale. Je sais bien que cette année le pensionnat était tout à renouveler; que l’excellente Soeur M.- Walb[urge], qui se tuera de travail, a des qualités qui entraînent avec elles une facilité funeste quelquefois pour l’ordre. Je sais que votre santé et l’obligation du noviciat s’opposent à ce que vous lui soyez utile autant que vous pourriez l’être. Mais enfin c’est vous qui êtes plus spécialement responsable des soins nécessaires à quelqu’un qui se dépense autant que cette pauvre Mère. Je vous conjure d’exiger qu’elle se ménage, et qu’elle ne se dévoue pas à des détails qui finiront par lui faire un mal irréparable. Nous nous rencontrons trop dans notre affection commune pour elle, pour que vous ne compreniez pas le motif qui dicte ces lignes. Evitons-lui une crise par où j’ai passé, dont je me relève grâces à Dieu, mais qui serait bien épouvantable pour nous, si nous pensions que nous eussions pu la lui éviter.
Veuillez, vous qui la suivez de plus près que moi, me faire part de vos pensées sur ce sujet. Je vous promets de faire tout ce que je pourrai, tandis que vous agirez de votre [côté]. Nos efforts réunis amèneront de meilleurs résultats. Veuillez, ma chère fille, recevoir l’expression de mon plus entier dévouement en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Le 26 mars, le P. d'Alzon avait prévenu Mère M.-Eugénie qu'il écrirait cette lettre à Soeur Thérèse-Emmanuel.