- DR03_121
- 1268
- DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.121
- D'après original disparu. Copie VAILHE, ACR, AU 39.
- 1 JARDINS
1 TENUE RELIGIEUSE
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
2 COMBIE, JULIETTE
2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE - A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, dimanche 18 juillet 1859.
- 18 jul 1859
- Nîmes
Ma chère fille,
Je me hâte [de] vous dire que la loge du jardinier pourra être très bien placée à côté de la petite maison, qui est à côté du puits à roue, et qu’avec un fil de fer on pourra établir une communication entre le dortoir des Soeurs converses et sa chambre.
Quant à la petite Arlésienne(1), elle me fait l’effet d’être très intelligente, très souple et très ouverte, peu instruite, peu formée, capable de l’être. Il faudra qu’elle se laisse un peu pétrir. Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] est évidemment sous le charme. Je pense qu’il faudrait la faire partir au plus tôt. Je n’ose pas me prononcer d’une manière définitive, mais Soeur M.-Aug[ustine] et Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] l’aiment beaucoup. L’affaire des journaux sera facile à arranger(2). Soeur M.-Aug[ustine] est venue me faire sa coulpe de les avoir lus; je l’ai engagée à ne plus les lire, ce qui sera facile quand Juliette ne les enverra plus.
Votre lettre à Soeur M.-Gen[eviève](3) est très bien. Je la lui ai remise, et elle est venue me la porter. Ma querelle avec elle portait sur ce que je voulais.
2. Mère M.-Eugénie avait demandé au P. d'Alzon d'intervenir délicatement au prieuré pour faire cesser la lecture des journaux qu'on avait pris l'habitude d'y lire pour se tenir au courant des événements de la guerre. "Il est impossible, écrivait Mère M.-Eugénie, que vous ne pensiez pas comme moi que la lecture des journaux dans une communauté religieuse en bannirait l'esprit intérieur... Si les journaux sont déplacés, c'est surtout, je pense, dans une maison d'adoration." (lettre du 15 juillet).
3. Cette religieuse avait demandé à être rappelée à la maison-mère. Mère M.-Eugénie avait joint sa réponse à cette soeur à sa lettre au P. d'Alzon en lui demandant de ne la lui remettre que s'il l'approuvait (ibid.).