- PM_XIV_446
- 0+583 c|DLXXXIII c
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 446.
- Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 20, pp. 36-37.
- 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
1 EMBARRAS FINANCIERS
1 SANTE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
3 NIMES
3 VALBONNE - A LA MERE THERESE-EMMANUEL O'NEILL
- O_NEILL_THERESE Emmanuel ra
- Nîmes, le 2 sept[embre] 1848.
- 2 sep 1848
- Nîmes
- Maison de l'Assomption
- *Pour Soeur Thérèse-Emmanuel.*
Ma chère fille,
Je vous remercie de vous être adressée à moi, comme vous venez de le faire. Je vous renouvelle tous mes pouvoirs sur n[otre] M[ère], autant que je le puis, pour ce qui regarde sa santé. Je suis comme vous très convaincu qu’il m’est impossible de pouvoir juger de si loin ce qui lui est utile ou nuisible. Je m’en rapporte sur ce point pleinement à vous.
Si quelque chose peut la rassurer, c’est que je viens de faire une retraite à la chartreuse [de Valbonne], et le prieur, homme très austère pour lui-même, m’y a parlé de la nécessité d’adoucir le régime, afin de le proportionner à la faiblesse des tempéraments, qui de nos jours sont extrêmement affaiblis. Vous avez tort de vous défier de ma charité à l’égard de vos filles. Je puis fort mal prier, mais je vous assure que je ne les sépare jamais de la maison de Nîmes dans toutes les demandes que je fais pour le succès de l’oeuvre.
J’aurais bien voulu pouvoir aller vous prêcher la retraite, mais les embarras matériels au milieu desquels je me trouve me forcent à rester ici. Au moment même où je suis entré dans la maison, au retour de Valbonne, j’ai trouvé un tas d’affaires plus pénibles les unes que les autres. Il faut bénir Dieu de tout cela et accepter les conséquences que cette situation impose.
Ce que vous me dites de la plus grande paix de notre Mère me fait grand plaisir. Que je voudrais pouvoir trouver toujours le moyen de lui faire du bien et de l’aider à faire tous les progrès que Dieu demande d’elle!
Adieu ma chère fille. Priez pour que je veuille toujours tout ce que Dieu voudra, et que je ne laisse pas tomber à terre une seule goutte de ce calice, qui parfois est un peu amer pour ma délicatesse.
Tout à vous en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.