Bonne année, mon cher Numa! Je vous dois une réponse. Savez-vous pourquoi vous l’attendez? Parce que j’ai commencé par votre sœur, qui, au nom de ses compagnes, m’a écrit une charmante lettre pour ma fête (1). Quant à vous, mon cher ami, je vous souhaite de faire valoir tout ce que Dieu vous a donné. Luttez un peu contre les défauts de votre caractère, votre paresse, vos petites faiblesses. Soyez toujours un homme de foi; ayez le courage de cette foi dans toutes les occasions.
Laissez-moi vous engager à lire le Traité des lois de Suarez. Vous le trouverez dans le Cours de théologie de Migne, – il est à notre bibliothèque -; achetez une Somme de saint Thomas en latin et lisez-en chaque jour quelque chose. Cette lecture, aride d’abord, donnera peu à peu à votre esprit une merveilleuse sûreté de connaissances. Ne vous couchez jamais sans avoir lu un chapitre de l’Imitation. Communiez très souvent.
Lettre à Numa Baragnon (Lettres, t. II, p. 172).
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