Morieris tu, et non vives (1). Plaçons-nous pour un moment sur le bord du sépulcre et jetons un coup d’œil sur les deux horizons qui se découvrent à nous, le passé et l’avenir, la fin du temps, le commencement de l’éternité.
Le passé: la mort est la fin du temps et des moyens de le mettre à profit; des peines et des mérites, des regrets et des remords, des espérances, des illusions, des tromperies, des pensées du monde, de l’empire, des sens, des passions, des habitudes coupables, de la patience de Dieu.
L’avenir: la mort est le commencement de l’éternité, de la séparation de l’âme, de la corruption du corps, de la justice de Dieu, de l’exécution de la sentence, la fixation de tout l’avenir, le commencement des regrets inutiles.
Notes de sermon sur la mort, d’après T.D., t. 44, p. 116.
(1) La citation latine exacte est Morieris enim et non vives’, tirée de 2 R 20, 1: ĞCar tu vas mourir, tu ne vivras pasğ à propos d’Ezéchias.