Faire tout pour Dieu est le but de tous les saints. Mais que d’âmes ne deviennent pas saintes, parce qu’elles tombent dans l’immense hypocrisie des espérances humaines, sous le voile des espérances divines.
Le Saint-Esprit a dit: Beatus vir qui post aurum non abiit (1). Cet or, après lequel le Saint-Esprit loue de ne pas courir, est tout ce qui attache le cœur parmi les choses d’ici-bas. L’esprit de l’Assomption est essentiellement désintéressé. Malheur à qui tient à quoi que ce soit, excepté à Dieu! Heureux qui comprend dans toute son étendue la loyauté du désintéressement! Ceci touche à la pauvreté, mais par un côté supérieur on dédaigne toute richesse qui ne tombe pas du cœur de Jésus-Christ, tout trésor qui n’est pas divin, toute récompense qui n’est pas Dieu même.
La vertu d’espérance, d’après Ecrits Spirituels, p. 712.
(1) D’après Si 31, 8: ĞBienheureux le riche qui ne court pas après l’or.