Je demande à Notre-Seigneur que l’on puisse voir en chacun de vous la copie vivante de l’Enfant-Jésus. En effet, qu’avez-vous de mieux à faire que de chercher à lui ressembler dans son enfance? Un alumniste (1) doit se préparer à devenir, quand il sera prêtre, un autre Jésus-Christ, le Pontife par excellence. Pour arriver si haut, il faut pénétrer dans son humilité, dans ses anéantissements, il faut se donner sans réserve à la pratique de toutes les vertus qu’il nous prêche par chaque instant de son existence. Il faut devenir non seulement pauvre, mais détaché de la richesse comme lui, obéissant comme lui, homme de travail et de prière comme lui. C’est pour cela que la fête de Noël doit vous être très précieuse. C’est un point de départ. De la crèche on s’élance vers la perfection de son âge qui a été plus tard celui de Notre-Seigneur, à mesure qu’il grandissait.
Or, tandis que Jésus Enfant travaillait, obéissait, il priait aussi de tout son cœur, et c’était l’enfant de la prière la plus parfaite qui soit jamais montée de la terre au ciel.
Lettre aux Alumnistes de Notre-Dame des Châteaux (Lettres, t. XII, p. 646).
(1) Nom donné à l’Assomption aux jeunes enfants séminaristes, de conditions familiales modestes, dont l’éducation était orientée par un projet de vie sacerdotal.