Parce qu’il est impossible à l’homme d’exprimer exactement les ineffables mystères de Dieu, force lui est de les représenter par des similitudes et des figures. C’est pourquoi la demeure des saints est appelée dans l’Ecriture la Jérusalem nouvelle, et l’apôtre saint Jean en décrit dans l’Apocalypse (1) les plans et la mystérieuse beauté, sous des images empruntées aux cités de la terre.
Le jour où l’Eglise militante célèbre la gloire de tous les Saints, elle s’associe en quelque façon à la fête permanente du ciel. Sainte Gertrude, qui eut le bonheur d’être admise dès cette vie au spectacle du paradis, par de nombreuses visions, vit au jour de la Toussaint la douceur, la joie et la béatitude de la sainte Trinité se communiquer aux saints de la terre, d’une manière que le langage humain ne saurait exprimer; cependant elle essaya de traduire cette révélation sous des images.
Le Pèlerin, 26 octobre 1878, p. 694.
(1) Ap. 6, 9-17.