Ce don, qui n’est pas la parfaite intelligence des mystères, telle que nous l’aurons dans la gloire, s’unit à la foi et l’augmente; car plus l’âme humaine comprend par la lumière divine, plus elle adhère à ce qu’elle ne voit pas, mais qu’elle sent pouvoir comprendre un jour; et ce travail de l’intelligence se fait par l’étude, la méditation, la prière qui cherche Dieu et s’applique dès ici-bas à le connaître de plus en plus. En outre, cette intelligence pousse à mieux faire: ĞJe garderai votre loi de tout mon cœur. Da mihi intellectum et scrutabor legem tuam, et custodiam illam in toto corde meoğ (1). Ce don est dans tout chrétien qui jouit de la grâce, il faut seulement qu’avec l’aide de Dieu il le développe. La foi s’unit encore au don de science, par lequel nous discernons ce qu’il faut croire de ce qu’il ne faut pas croire. Cependant ce don de science s’applique plus particulièrement à la connaissance des choses humaines, mais considérée au point de vue surnaturel, c’est la science de la vie au point de vue des intérêts de la cause de Dieu. Seigneur, donnez-moi l’intelligence des choses divines, la science des choses de la vie, afin que, dans la lumière de la foi, je comprenne, autant qu’il est permis, ce que je dois croire, je pratique ce que je dois faire.
Onzième Méditation, d’après Ecrits Spirituels, p. 404.
(1) Ps 119 [118] 34.