A partir du jour où cette lettre vous arrivera, et jusqu’à ce que la nouvelle du malheur que nous redoutons vous soit parvenue (1), chaque soir la bénédiction du Saint-Sacrement sera donnée dans votre église et sera précédée du chant du Parce Domine, du Miserere et de l’oraison Pro infirmis in agone constitutis. 2° Cette même oraison, avec la secrète et la post-communion qui s’y rapportent, sera récitée tous les jours à la messe par MM. les prêtres de votre paroisse, à qui vous voudrez bien faire part de ces dispositions; 3° Si la population de votre paroisse est assez nombreuse pour vous le permettre, vous êtes autorisé à exposer le Saint-Sacrement pendant trois jours, en forme des prières des Quarante Heures. Vous voudrez bien faire part de cette permission aux communautés que vous croirez pouvoir en jouir sans inconvénient.
Lettre aux curés du diocèse de Nîmes (Lettres, t. I, p. 574).
(1) Mgr Cart, évêque de Nîmes, très malade, vivait ses derniers jours. Il mourut le 12 août 1855. Cette directive est très instructive, car elle montre la diffusion au niveau local des paroisses de toutes les para-liturgies liées au culte du Saint-Sacrement. La Bénédiction du Saint-Sacrement était aussi appelée Salut du (au) Saint-Sacrement. Le P. René Paris, assomptionniste, composa le fameux R.P. en ce sens.