Je crois beaucoup d’avenir à la maison de Bordeaux, et si Sedan doit tomber, je serais ravi de voir plus près de moi Sœur Marie du Saint-Sacrement. Votre petit prieuré de Nîmes va réellement bien. Sœur M.-Gabrielle est vraiment une très bonne religieuse, Sœur M.-Julienne aussi; Sœur Marie de la Croix me semble sortie de ses nuages; Sœur M.-Geneviève me fait l’effet de n’être plus reconnaissable, tant elle est transformée en bien; Sœur M.-Elisabeth n’est pas trop sotte, Sœur M. de Chantal se relève, et il me semble qu’on peut en faire quelque chose. Sœur M.-Augustine se palpe pour savoir si c’est bien elle qui est si obéissante; elle ne me court plus après, et en revanche je la fais demander, ce qui la ravit. Sœur Françoise-Eugénie est toujours plus ravissante de simplicité, de paix et de sainteté. Enfin, Dieu veuille que cela dure!
Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. III, p. 431).
(1) Bordeaux (1860), Sedan (1854) et Nîmes (1855) forment à l’époque trois communautés R.A. en France. Le P. d’Alzon connaît personnellement les membres de ces trois communautés qu’il a visitées et où il a prêché des temps de retraite. Il est d’autre part supérieur ecclésiastique de la communauté R.A. de Nîmes dirigée en ce moment par Sœur François-Eugénie de Malbosc, très appréciée par le P. d’Alzon et le futur évêque de Montpellier, Mgr de Cabrières.