Nous célébrons aujourd’hui la fête de saint Grégoire VII, le Pape qui peut-être a le plus souffert pour l’Eglise. Qu’importe la souffrance, pourvu que la beauté dela couronne en soit augmentée! Vos épreuves m’attachent à votre Institut, car elles peuvent être un châtiment qui vous purifiera et une épreuve qui vous sanctifiera. Faites les mortes, recueillez-vous, fortifiez-vous dans l’esprit religieux. Dieu a ses décisions. Seulement voyez ce que vous avez à faire. Il y a telle combinaison, où nous pourrions vous prendre un peu plus à notre compte, si cela devait vous être utile. Nous pourrions voir. Il est sûr que vous êtes l’objet d’une grande antipathie de la part de quelques personnes. Au premier beau jour, j’irai vous voir, quoique j’aie trois premières communions coup sur coup.
Lettre à Mère Marie-Véronique du Cœur de Jésus Lioger (Lettres, t. XIII, p. 121).
(1) Le P. d’Alzon aimait célébrer en saint Grégoire VII le modèle des papes défenseur de l’Eglise et de ses droits face aux prétentions des Etats modernes et aux revendications des droits de l’homme. Mère Lioger (1825-1883), fondatrice en 1857 des Religieuses Victimes du Sacré Cœur, rencontra l’hostilité des autorités ecclésiastiques de Grenoble et de Lyon. Leur maison-mère fut déplacée à Villeneuve-lès-Avignon (Gard). Le P. d’Alzon, nommé leur supérieur ecclésiastique, eut à intervenir pour les soutenir.