C’est au sortir de la messe, où j’ai reçu la profession du Fr. Alexis Dumazer, que je trouve votre lettre, ma bien chère fille. Je prierai pour Monsieur votre père, et je pense que ce n’est pas pour rien que la Sainte Vierge a permis qu’il quittât ce monde presque à la veille du jour consacré à cette belle fête, dont vous avez voulu plus particulièrement honorer le mystère dans la Congrégation que vous avez placée sous la protection du triomphe de la Mère de Dieu. Je comprends vos inquiétudes pour une âme qui vous avait déjà causé tant d’angoisses, mais l’esprit de foi de Monsieur votre frère et des vôtres a dû vous donner toute la consolation que l’on peut demander en de pareils moments. Veuillez dire à Monsieur votre frère tout ce qu’il y a de meilleur. Je vous avoue que je l’aime beaucoup, d’abord parce que c’est votre frère et aussi parce que c’est lui.
Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. V, p. 116).
(1) Cette fête est au propre augustinien. Cette lettre fut écrite à l’occasion de la mort du père de Mère Marie-Eugénie de Jésus en août 1864. Le frère de Mère Marie-Eugénie dont il est ici question, est Louis Milleret lequel s’était montré très actif pour les intérêts de l’Assomption au collège de Clichy.