C’est le Saint-Esprit qui doit lui-même prier en nous, Ğpostulat in nobis gemitibus inenarrabilibus ğ (1), et nous ne songeons pas assez que nous le possédons en réalité par le baptême, la confirmation et l’ordre. Nous sommes ses temples et nous devons adorer ce Dieu qui réside en chacun de nous; qui est tout entier en tous et qui fera davantage sentir sa présence, à mesure que nous l’aimerons davantage et que nous dilaterons notre temple intérieur. ĞCum igitur ubique est non in omnibus habitat, etiam in quibus habitat non aequaliter habitat: Dieu est partout, mais il n’habite pas chez tous et en ceux même où il habite il n’habite pas d’une égale manière. Tout entier en chacun, quamvis in quibus habitat; habeant eum pro suae capacitatis diversitate, alli amplius, alii minus, quos sibi dilectissimum templum gratia suae bonitatis aedificat: bien que ceux où il habite ne le possèdent que selon la diversité de leur pouvoir, les uns plus, les autres moins, eux tous que par la grâce de sa bonté il édifie en son temple très cherğ (2).
Seconde circulaire sur l’oraison, d’après Ecrits Spirituels, p. 295-296
(1) Rm 8, 26.
(1) Lettre 187 Saint Augustin, 17 et 19, Patrologie Latine 33, 838-839.